Si nous étions adultes Vol.7 : Critiques

Après un long moment de flottement entre elles depuis le divorce d'Ayano, cette dernière et Akari se sont enfin retrouvées, sentent bien qu'elles sont toujours attirées l'une par l'autre, et ce qui doit naturellement arriver arrive: après avoir réglé certaines petites choses comme le malentendu au sujet d'Akane, les deux femmes essaient d'affirmer leur désir d'être ensemble, mais pour cela il leur faut d'abord bel et bien rétablir le dialogue. Forcément, au vu de ce qu'elles ressentent, elle se posent des questions et veulent en apprendre davantage l'une sur l'autre. L'arrivée prochaine de l'anniversaire d'Akari pourrait alors être l'occasion pour elles de vivre leur premier vrai rendez-vous amoureux. Avec, pour Ayano, la perspective d'en découvrir plus sur Akari en parcourant certains lieux chargés de souvenirs pour elle...

Sans précipiter les choses, et même en prenant soigneusement son temps afin de décortiquer le ressenti de ses héroïnes, Takako Shimura continue d'offrir un portrait intime tout en réalisme sur elles deux, en nous invitant à suivre leurs avancées à tâtons ensemble mais aussi certaines nouvelles épreuves puisque, inévitablement, le divorce d'Ayano fait parler jusqu'à son école, en poussant bientôt notre héroïne à prendre une importante décision. Mais une nouvelle fois, l'autre qualité de la mangaka est de ne jamais négliger les figures gravitant autour de nos deux héroïnes, car elles aussi, quel que soit leur âge, affrontent certains problèmes relationnels. Et bien sûr, ce sont à nouveau certains visages proches d'Ayano qui sont à l'honneur dans leurs tourments persistants.

Ainsi, d'un côté, Ayano ne peut s'empêcher de penser à celle qui lui permettait de tenir le coup chez les Ôkubo et qu'elle a laissée derrière elle: Eri, qui continue lentement de s'ouvrir après des années passées en ne sortant quasiment pas, mais qui est désormais confrontée à sa relation amoureuse adultère avec Morita, un homme marié, dans ce qui semble voué à être une impasse. Et côté travail, l'institutrice doit composer avec l'absence continue de la petit Ichika, qui ne veut plus venir en cours... S'est-il encore passé quelque chose entre la petite fille et ses deux camarades Yuka et Mana ? Ayano pourra-t-elle y faire quelque chose et ne pas "abandonner" ses trois fillettes, à l'heure où la fin de l'année scolaire va très vite arriver ?

Ce qui est intéressant dans tous ces cas, c'est que quel que soit l'âge des personnages dans la tourmente, ils rencontrent le même genre de problèmes relationnels: l'amour adultère d'Eri peut rappeler celui que vivait Ayano il y a encore peu de temps, l'incapacité de la petite Ichika à retourner en cours rappelle à l'institutrice les cas d'Eri et de Kaede... Sous la plume de Shimura, on continue de suivre de suivre ces portrait avec intérêt, quand bien même l'histoire principale est ici plus courte en s'arrêtant après 140 pages. Pour la fin du volume, on découvre alors deux très brefs chapitres bonus présentant quelques petits détails sur nos deux héroïnes et restant alors assez intéressants, eux aussi.