Shinjuku Lucky Hole Vol.2 - Actualité manga

Shinjuku Lucky Hole Vol.2 : Critiques

Shinjuku Luckyhall

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Janvier 2020

Si, en France, un peu moins de 3 ans se sont écoulés entre la parution du tome 1 (initialement un one-shot) du Shinjuku Lucky Hole (en février 2017) et celle du tome 2 (en novembre 2019), cette attente a duré le double de temps au Japon ! En effet, après le volume initial en 2012, c'est pas moins de 6 années plus tard que la mangaka Kurmota Haruko a eu l'envie d'offrir une suite, trouvant que les personnages de cette oeuvre s'y prêtaient bien.

Le premier volume se suffisait à lui-même, mais les faiblesses scénaristiques de ce premier opus il faut avouer que l'on est heureux de retrouver, le temps d'environ 180 pages, les personnages assez délurés, sexy et assez attachants de cette oeuvre: le trait de l'autrice n'a fait que progresser pendant ces 6 années, avec de fines silhouettes souvent cambrées de manière érotique et, surtout, un travail de découpage, de mise en scène et de postures qui a vu ses qualités décupler. Il y a un petit paquet de planches qui savent en mettre plein la vue dans leur genre, que ce soit pour la part coquine qui aura de quoi satisfaire les fans, ou surtout pour certaines poses, certains visages, certains petits instants de mise en scène qui captent l'attention.

Un très bon travail graphique confirmant les talents de dessinatrice de cette mangaka, et accompagnant un récit plus avare que jamais concernant l'immersion dans l'industrie du porno gay puisque cela devient un sujet très second, mais assez prenant dans ce que l'autrice parvient rapidement à aborder dans l'évolution de ses héros. Tandis qu'un nouveau visage arrive dans la boîte, le monteur Saiki, lui, commence à voler de ses propres ailes, cette part étant un peu survolée par l'autrice et étant finalement la moins intéressante du tome. Pendant ce temps, des choses ont lieu entre les autres personnages: Kumi regrette un peu que son amant Sakuma, l'ex mafieux, passe peu souvent (du moins, à son goût), et la situation risque encore de se compliquer quand une part du passé de yakuza de Sakuma le rattrape et que Ryû, le jeune héritier du groupe Mejiro, s'en mêle... C'est en jouant sur ce trio, entre attirances et conflits de gangs, que cette suite tirera le plus son intérêt côté histoire, en offrant même toute une dernière ligne droite assez prenante et avec une petite part de dramaturgie. Tout va plutôt vite, mais c'est suffisant pour porter les retrouvailles avec ces personnages.

Si vous avez aimé le premier volet de Shinjuku Lucky Hole, nul doute que vous apprécierez ce deuxième tome: ça reste encore un peu lisse et succinct sur certains éléments de l'histoire, mais le récit est quand même un peu plus consistant, et surtout les indéniables qualités visuelles de Kumota sautent souvent aux yeux.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.75 20
Note de la rédaction