Shikimori n'est pas juste mignonne Vol.2 - Manga

Shikimori n'est pas juste mignonne Vol.2 : Critiques

Kawaii Dake Janai Shikimori-san

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 27 Janvier 2022

Izumi s'estime banal, bon à rien, timide, maladroit, malchanceux... mais tous ces qualificatifs sont-ils vraiment exacts ? Peut-on dire qu'il est malchanceux, en ayant une petite amie comme Shikimori ? En effet, en plus de l'aimer de tout son être, la jeune fille est résolument mignonne... et bien plus encore, surtout quand elle montre ses soudains élans de classe que notre héros est quasiment le seul à connaître ! Mais Shikimori elle-même n'est pas que mignonnerie et "classitude", et Izumi aura encore tout le loisir de le découvrir au fil de ce deuxième tome.

Installé avec solidité et attachement dans le premier volume, le concept de la série ne change pas avec ce deuxième opus: on a toujours droit à de courts chapitres plus ou moins indépendants de 10-12 pages, pour autant de petites situations quotidiennes détaillant la relation entre Shikimori et Izumi: rencontre avec les parents, changement de classe avec le passage en première, tournoi de jeux de balle, cours d'art tard à l'école, adoption d'un chaton un peu turbulent, passage dans la maison de l'autre quand le reste de la famille est absent... Et si les situations restent classiques et ne vont pas chercher loin dans les développements, tout le charme propre à l'oeuvre continue d'opérer à travers les observations que l'on fait de ce tendre petit couple.

Et pourtant, des petits enrichissements, il y en a bel et bien, à commencer par le fait que Shikimori commence à gagner suite au tournoi de jeux de balle: d'autres personnes commencent alors à découvrir son côté cool, ce qui chagrinerait presque Izumi... et pourtant, la jeune fille ne cesse de lui offrir des facettes d'elle-même que son petit ami est le seul à voir, de façon exclusive, à l'image de ses adorables bouilles colériques, de son instinct protecteur, ou de ses moments de timidité. Nos deux tourtereaux, portés par leur amour candide, continue à leur rythme de se découvrir... et ça marche aussi dans ce que Shikimori voit d'Izumi: il a beau se considérer comme un bon à rien banal, Shikimori est la première à voir en lui un garçon qui s'inquiète toujours pour les autres quitte à se négliger lui-même. Et puis même lui, sans s'en rendre compte, peut avoir ses élans de classe quand il s'agit de celle qu'il aime, comme quand il décide de la raccompagner chez elle en début de volume. Enfin, on appréciera la prise d'importance de Shû Inuzuka, Kyô Nekozaki et Yui Hachimitsu, les ami(e)s de nos deux personnages principaux qui observent la candide relation de ces deux-là avec un certain attachement bienveillant ou une petite pointe de jalousie pas méchante et rigolote. Mieux, Keigo Maki se permet déjà un court chapitre changeant un petit peu en se focalisant sur la vision de Shikimori qu'a Yui, jeune fille qui, derrière sa petite taille et son côté discret, se fait déjà assez attachante.

A l'arrivée, le charme continue d'opérer avec ce deuxième tome, qui confirme les bonnes impressions laissées par la premier volume. Shikimori n'est pas juste mignonne est une tranche de vie romantique qui, avec son côté feel good, sa légèreté de ton et sa bienveillance, n'a aucun mal à développer un attrait qui lui est propre. On attendra donc avec plaisir la suite !

Enfin, après lecture des deux premiers tomes, on peut tirer un bilan positif de l'édition française. Le prix correct de 6,95€ (il est devenu plutôt rare de voir des mangas à moins de 7€, de nos jours) est d'autant plus appréciable que les tomes restent courts (130 pages environ), le papier souple et sans transparence permet une qualité d'impression tout à fait honorable, le lettrage de Lucie Archambault est soigné, la traduction de Marina Sanchez est claire et colle bien à l'ambiance globale, et la jaquette est agrémentée d'un vernis sélectif sur le logo-titre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction