Shigurui - 1re édition Vol.3 - Manga

Shigurui - 1re édition Vol.3 : Critiques

Shigurui

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Septembre 2012

Seigen Irako est tout proche de l'objectif qu'il s'est fixé : Kogan Iwamoto l'a préféré à Gennosuke Fujiki pour lui succéder et épouser Mie, et bientôt, il est convoqué par le maître pour apprendre la plus secrète des techniques de l'école. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu : une cruauté sans égal anime aussi bien Kogan que Gennosuke ou Goemon, et Seigen comprend qu'il risque de payer cher ses aventures avec Iku...

Un châtiment cruel sous le signe de la vengeance, pour un crime peu reluisant. L'heure est venue pour Seigen Irako de payer pour ce qu'il a fait, et sous les coups d'un Goemon haineux, d'un Gennosuke jaloux et, surtout, d'un Kogan en proie à la folie, le châtiment qui attend le jeune homme ne pourra être plus horrible, même si cela entraîne dans sa chute une Iku éperdument amoureuse, n'hésitant pas à se mutiler elle-même plutôt que son amant.

On pourra louer autant que l'on veut la puissance dégagée par le trait de Takayuki Yamaguchi, qui offre aux affrontements une précision hors normes, où le découpage des coups est ponctué de précisions techniques bienvenues. Pourtant, ce que l'on retient surtout, c'est la violence extrême de ce qui se déroule sous les yeux du lecteur, qui aura tout le loisir d'apprécier chacune des cruelles étapes de la torture physique de Seigen, mais aussi de sa torture psychologique, lui qui se pensait si proche de son objectif.

Surtout, on devine chez chacun des personnages un renouveau qui n'augure rien de paisible, la spirale infernale enclenchée par la folie furieuse du monstre Kogan Iwamoto emmenant tout le monde dans son sillon, de la pauvre Iku à Gennosuke, en passant par une Mie dont nous découvrons l'enfance auprès d'un père qui était déjà monstrueux.

Difficile de ressortir indemne de ce volume, où la patte exceptionnelle de Takayuki Yamaguchi sert à merveille la densité des duels grâce à un coup de crayon riche, l'horreur sanglante et cruelle de la torture via un souci de réalisme quasiment anatomique, et les enjeux psychologiques de chaque personnage au travers de descriptions fines. Il n'y avait qu'un monstre, Kogan Iwamoto en a créé trois de plus. Gageons que l'épopée historique sanglante et cruelle ne fait que commencer, et qu'elle n'a pas fini de fasciner.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction