Shigurui - 1re édition Vol.2 - Manga

Shigurui - 1re édition Vol.2 : Critiques

Shigurui

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Septembre 2012

Tous deux disciples de Kogan Iwamoto, Gennosuket Fujiki et Irako Seigen sont les favoris pour épouser Mie, la fille du maître. Pour les départager, Kogan leur ordonne de partir affronter Hyoma et Kazuma Funaki, deux redoutables frères réputés pour leur grande force. A l'issue de ce duel mortel, les deux prétendants restent au coude à coude, mais Kogan choisit finalement Seigen. Mais Seigen avait un secret : une liaison avec Iku, la maîtresse de Kogan. Et c'est quand il décide de mettre fin à cette liaison que le maître découvre les faits...

Ce que l'on appréciera ici du détail général que nous offre Takayuki Yamaguchi, L'histoire évolue assez lentement, car tout est prétexte pour nous décortiquer une peinture d'époque très éloignée des idéaux que l'on peut régulièrement voir, et qui est sans doute beaucoup plus proche de la réalité. Quel que soit l'événement, il est étiré de manière à en percevoir toute la puissance, l'horreur ou l'aspect implacable, le tout sans blabla inutile, avec juste ce qu'il faut d'explications (souvent historiques). Pas de grandes tirades, mais surotut des images fortes. Le combat entre les frères Funaki, bien que court, est découpé de manière à bien percevoir la technique pointue utilisée par Gennosuke et Irako. Avant cela, le lecteur aura le loisir de découvrir le goût des deux frères pour les jeunes hommes. Les excès de folie du vieux Kogan restent dépeints avec un effroi tout naturel, et la relation interdite entre Irako et Iku frappe de part ses relents sadomasochistes. Pour porter le tout, le coup de crayon du dessinateur conserve son souci du détail, son réalisme anatomique cru et sanglant où règnent des muscles exacerbés.

De tout ceci, on retient surtout une mise en avant toujours aussi forte, dure et fascinante d ela cruauté, qui passe notamment ici par les pratiques et obsessions d'Irako, et par les excès de folie de Kogan.

L'histoire suit son cours sans se brusquer, tandis que les peintures de l'époque et de la notion de cruauté attirent toute l'attention. Shigurui se dresse décidément comme une oeuvre forte, unique en son genre, aussi belle que crue, à suivre de près.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction