Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 27 Avril 2022
Devenu bien malgré lui le familier de la tantôt belle et envoûtante tantôt effrayante et monstrueuse Miwako, le pauvre Osamu doit désormais tâcher, pour préserver Chika, d'apporter à sa maîtresse des coeurs encore palpitants dont elle se nourrit. Mais le jeune garçon, métamorphosé en une créature monstrueuse, a encore beaucoup à apprendre dans sa mission, et il vient de le découvrir en se confrontant au "Groin", le familier d'une autre "vampire" qui a tenté de le tuer. Osamu ne doit son salut qu'à l'intervention de Miwako qui balaie ses ennemis non sans une pointe de cruauté, avant que cette dernière ne se décide à lui donner un peu plus d'informations utiles...
Après un début de tome qui propose un petit moment gore et macabre comme sait si bien les dessiner Hirohisa Sato, l'heure est donc, assez vite dans ce deuxième volume, à la découverte de révélations supplémentaires pour Osamu, et donc pour le lectorat par la même occasion. La découverte par l'adolescent de ses capacités dont ses étonnantes "griffes chasseresses" et sa faculté à guérir de ses blessures, le concept de "lignée de sang" pour désigner ces "vampires" existant visiblement depuis bien longtemps, le statut d'originelle de Miwako et ce qu'il pourrait impliquer, le rôle des familiers auprès de ces "vampires", les différentes manières dont ces monstres peuvent a priori mourir... soit autant d'éléments qui éveillent de nouvelles choses en Osamu. Est-il voué à rester jusqu'à sa disparition un "esclave" dominé par Miwako ? Peut-il redevenir humain ? A-t-il la moindre possibilité de sauver réellement sa chère Chika ou est-il déjà trop tard ?
Alors que tout semble vouer Osamu à devoir dire adieu à sa vie d'avant et en celles et ceux en qui il tient, une chose est sûre: notre héros ne veut rien lâcher, et certaines informations données par Miwako elle-même semblent forger en lui de nouvelles perspectives, passant notamment une volonté non plus d'offrir à sa maîtresse des coeurs d'humains innocents, mais plutôt de s'en prendre à d'autres "vampires" et à leurs familiers. Le jeune garçon poursuit donc son rôle en suivant ce chemin, donnant lieu à quelques brèves confrontations dont trois, en particulier, sortent du lot. Il y a tout d'abord la confrontation physique avec un autre duo vampire/familier, à savoir Chiaki et Musashi, deux êtres qui, dans le désir de mourir de l'une et la fidélité totale de l'autre envers sa précieuse maîtresse, amènent quelques nuances intéressantes concernant les rapports que peuvent avoir ces binômes. Il y a ensuite, justement, le rapport ambivalent qu'Osamu peut avoir avec Miwako, un rapport oscillant souvent entre une part de cruauté et de domination d'un côté, et quelque chose de plus envoûtant de l'autre, en particulier lors d'une scène de "baiser" qui déstabilise forcément notre héros. Et enfin, il y a toujours, en toile de fond, ce souhait ultime qu'a Osamu de protéger Chika, de la sauver autant que possible, alors même qu'il ne peut lui avouer sa situation. Et sur ce dernier point, les choses risquent bien de se complexifier encore avec le retour d'entre les morts d'un certain personnage dont les ambitions sont désormais particulièrement inquiétantes.
Sur le plan de la construction scénaristique, Hirohisa Sato prend quelques raccourcis, parfois, quand il passe d'un aspect à l'autre, et peine alors de temps en temps à bien équilibrer les différentes composantes de son univers (entre autres, les phases où Osamu a l'occasion de retrouver son humanité pour aller en cours sont franchement expéditives). Mais au fil de ce volume amenant son lot d'enrichissements, l'auteur semble bel et bien savoir où il va, et n'a aucun mal à rendre son histoire toujours aussi immersive et intrigante grâce à la force de ses dessins souvent riches et léchés.
Après un début de tome qui propose un petit moment gore et macabre comme sait si bien les dessiner Hirohisa Sato, l'heure est donc, assez vite dans ce deuxième volume, à la découverte de révélations supplémentaires pour Osamu, et donc pour le lectorat par la même occasion. La découverte par l'adolescent de ses capacités dont ses étonnantes "griffes chasseresses" et sa faculté à guérir de ses blessures, le concept de "lignée de sang" pour désigner ces "vampires" existant visiblement depuis bien longtemps, le statut d'originelle de Miwako et ce qu'il pourrait impliquer, le rôle des familiers auprès de ces "vampires", les différentes manières dont ces monstres peuvent a priori mourir... soit autant d'éléments qui éveillent de nouvelles choses en Osamu. Est-il voué à rester jusqu'à sa disparition un "esclave" dominé par Miwako ? Peut-il redevenir humain ? A-t-il la moindre possibilité de sauver réellement sa chère Chika ou est-il déjà trop tard ?
Alors que tout semble vouer Osamu à devoir dire adieu à sa vie d'avant et en celles et ceux en qui il tient, une chose est sûre: notre héros ne veut rien lâcher, et certaines informations données par Miwako elle-même semblent forger en lui de nouvelles perspectives, passant notamment une volonté non plus d'offrir à sa maîtresse des coeurs d'humains innocents, mais plutôt de s'en prendre à d'autres "vampires" et à leurs familiers. Le jeune garçon poursuit donc son rôle en suivant ce chemin, donnant lieu à quelques brèves confrontations dont trois, en particulier, sortent du lot. Il y a tout d'abord la confrontation physique avec un autre duo vampire/familier, à savoir Chiaki et Musashi, deux êtres qui, dans le désir de mourir de l'une et la fidélité totale de l'autre envers sa précieuse maîtresse, amènent quelques nuances intéressantes concernant les rapports que peuvent avoir ces binômes. Il y a ensuite, justement, le rapport ambivalent qu'Osamu peut avoir avec Miwako, un rapport oscillant souvent entre une part de cruauté et de domination d'un côté, et quelque chose de plus envoûtant de l'autre, en particulier lors d'une scène de "baiser" qui déstabilise forcément notre héros. Et enfin, il y a toujours, en toile de fond, ce souhait ultime qu'a Osamu de protéger Chika, de la sauver autant que possible, alors même qu'il ne peut lui avouer sa situation. Et sur ce dernier point, les choses risquent bien de se complexifier encore avec le retour d'entre les morts d'un certain personnage dont les ambitions sont désormais particulièrement inquiétantes.
Sur le plan de la construction scénaristique, Hirohisa Sato prend quelques raccourcis, parfois, quand il passe d'un aspect à l'autre, et peine alors de temps en temps à bien équilibrer les différentes composantes de son univers (entre autres, les phases où Osamu a l'occasion de retrouver son humanité pour aller en cours sont franchement expéditives). Mais au fil de ce volume amenant son lot d'enrichissements, l'auteur semble bel et bien savoir où il va, et n'a aucun mal à rendre son histoire toujours aussi immersive et intrigante grâce à la force de ses dessins souvent riches et léchés.
25/10/2023 