Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 19 Mars 2010
« Le pire, dans la vie... c'est regretter de n'avoir rien fait... de ne pas avoir agi du tout. »
Après presque deux ans d'attente, voilà enfin le troisième tome entre nos mains! Pleine de poésie, la lecture dégage une douceur très particulière. Ici, tout comme les deux volumes précédents, l'auteure nous propose une vision originale de Shibuya et de quelques uns de ses occupants. Mais les petits récits sont plus ou moins liés les uns aux autres, nous donnant alors une impression d'un tout. Ainsi, malgré le fait que Shibuya Love Hotel soit un recueil d'histoires, on a l'impression d'avoir un début, et une vraie fin lorsque l'on termine la lecture. Les personnages, jeunes femmes ordinaires, manquent terriblement de repères. Mari Okazaki part à la recherche des sentiments d'amour, d'amitié et aussi de colère. Elle joue sur les apparences, les impressions, les mensonges que chacun se dit afin de vivre heureux. C'est avec beaucoup de mystères que l'auteure réussit ici à nous séduire; elle fait de ce quartier de Tokyo, très moderne et sans tabou, un lieu où l'immatériel joue un grand rôle, plein d'irréel et de sentiments. Les apparences ne sont qu'apparences, et sont alors inutiles. Ce qui compte c'est le vrai, mais il est très difficile pour ces héros d'un jour de ne plus se mentir à eux-mêmes. C'est le cœur, ce sont les sentiments et l'espoir que chacun nourrit envers l'autre et envers lui-même, qui deviennent les enjeux les plus importants.