Shibatarian Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Octobre 2025

Est-ce la force de l'amour qui permet à Watari de soulever un château d'eau entier ? Quoi qu'il en soit, la jeune femme s'apprête à déverser sur les Shibata leur point faible, à savoir de l'eau salée, sous les yeux de son bien-aimé Satô et de Yoshida. Le résultat sera-t-il là ? Tous les Shibata seront-ils anéantis ? Il le faut, car il suffirait qu'un seul Shibata survive pour que la multiplication de Shibata se poursuive. Mais cette situation est très loin d'être le final espéré par Shibata qui, en tant que réalisateur et antagoniste de son film "Shibatarian", a des plans bien précis en tête, surtout pour Satô qui doit en être Le héros. Et s'il s'avérait que le film n'ait pas la fin voulue par son réalisateur et soit un flop en salles, peu importe, car sa "scène post-générique" pourrait être bien plus longue et réelle qu'on ne le pense... au risque de menacer la population japonaise tout entière.

Qu'il est difficile de parler de cet avant-dernier tome sans risquer de trop en dire, tant ses premières dizaines de pages viennent conclure toute une phase dans le récit, avant que Katsuya Iwamuro ne lance dans la foulée une dernière partie qui, comme souvent dans cette oeuvre, repose en premier lieu sur de nouvelles données assez imprévisibles, le mangaka ayant décidément toujours à coeur non seulement de sortir son lectorat de sa zone de confort, mais aussi d'aller au bout de son trip.

Ainsi, il va de soi que les Shibata sont loin, très loin d'avoir dit leur dernier mot, et que même si le film de Hajime Shibata se révélait être un échec total en salles, il n'y aurait qu'à persister avec de nouveaux plans toujours plus amples, toujours plus dangereux... et cela dans un but bien précis: que le face-à-face final entre celui qui s'est d"signé antagoniste et celui qui doit être le héros ait pleinement lieu. Dans cette optique, l'auteur ne manque toujours pas d'idées déstabilisantes et donc efficaces, entre sa manière de totalement brouiller la fiction/le film et la réalité jusqu'à les faire se rejoindre, certains partis visuels ingénieux pour aller dans ce sens, les designs des Shibata (comme toujours), le lien toujours à-part qui unit Satô et Hajime Shibata, la place prise par les autres personnages autour de ces deux-là (en tête, inévitablement, cette chère Watari), les nouveaux tiraillements qui découlent de certaines situations critiques (entre sauver la personne qui nous est la plus chère et sauver tout une population d'inconnus, que choisir ?)...

Bref, au bout de cet avant-dernier tome aussi frappé que ses prédécesseurs, la mission est assez bien accomplie dans l'ensemble: ce manga d'horreur décidément unique en son genre et bourré d'idées continue de facilement nous happer. Espérons, désormais, un final à la hauteur dans le cinquième et dernier volume !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction