Shaman king - Star Edition Vol.5 - Actualité manga
Shaman king - Star Edition Vol.5 - Manga

Shaman king - Star Edition Vol.5 : Critiques

Shaman king

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Décembre 2020

Yoh est qualifié pour le Shaman Fight, après qu'il ait fait match nul contre Ren. Contre toute attente, l'héritier de la lignée Tao a appris de ses erreurs et accepte sa défaite, tout en renonçant à sa folie meurtrière. Il a pourtant une vengeance à exécuter contre son père, à l'origine de tous ses maux à lui et à Jun, sa grande sœur. Avant le lancement de la compétition, Ren part alors se confronter à En Tao. Mais il avait sous-estimé la puissance de son géniteur qui qui emprisonne son rejeton. Grâce à Bason, qui s'est échappé à temps, Yoh, Horohoro et Ryû sont avertis, et partent en Chine sauver leur camarade.

Alors que la première partie de l’œuvre de Hiroyuki Takei s'est achevée, clôturant les qualifications pour le grand tournoi de la série, le mangaka montrait une écriture surprenante en faisant grandement évoluer Ren Tao. Le très cliché adversaire sans scrupules du héros est devenu un rival noble, mais toujours solitaire, au centre d'un véritable arc narratif de transition, dans lequel il est question du destin de sa famille et de sa revanche. Une étape qui s'achève dans la première moitié de ce cinquième épais volume, et qui a le mérite de ne pas trainer en longueur. Les affrontements se font brefs mais spectaculaires, jouant sur quelques rapports de force un peu étrange mais qui garantissent le spectacle, et amenant son lot de révélations sur la lignée Tao. Le choix de Takei est peut-être même un peu oser tant il en vient à édulcorer certains des éléments précédemment introduit, une marque qui sera toujours très présente dans la série et qui lui donne une patte humaine pas forcément déplaisante. En bref, on apprécie cet arc de rédemption de Ren pour son rythme et ses développements, et seul le classicisme dont fait preuve le récit pourra en étonner certains aujourd'hui. Mais accepté comme tel, l'ensemble est totalement prenant.

Mais la bataille en Chine n'était qu'un intermède, aussi la seconde partie du volume entre dans le vif du sujet, celui annoncé dès les premiers chapitres du manga : Le Shaman Fight, présenté comme un immense tournoi qui permettra d'élire le Shaman King. L'idée d'une compétition qui s'étalerait jusqu'à la fin de l’œuvre peut faire peur, sauf que le mangaka avait parfaitement compris que des affrontements classiques et linéaires ne serviraient pas le récit. Aussi, la première étape surprend pour son côté road-trip à travers l'Amérique, une belle manière de narrer plusieurs rencontres qui planteront les véritables enjeux du tournoi.

C'est ainsi qu'apparaît en cher et en os Hao, antagoniste de l’œuvre qui fut déjà teasé précédemment. Une entrée en scène qui ne manque pas de panache tant l'auteur en fait des caisses à son sujet : Hao est surpuissant, meurtrier, accompagné par un esprit à l'allure divine, entouré par de fervents adorateurs, et chaque étape de l'épreuve va permettre d'en apprendre plus sur sa malveillance, en plus d'introduire quelques personnages supplémentaires et d'autres gros mystères qui semblent déjà se relier, petit à petit. Clairement, Hiroyuki Takei commence à exploiter ce qu'il avait prévu en accompagnant la compétition d'une intrigue beaucoup plus sérieuse et dense, en s'appuyant sur sa réinterprétation de la mythologie des shamans. Quelques facilités subsistent et sont peut-être encore plus voyantes en 2020, mais le scénario se révèle accrocheur et de plus en plus séduisant dans sa dimension graphique. A ce titre, on est toujours stupéfait de voir le fossé entre les chapitres tels quels, bien que retouchés par le mangaka quand il a intégré l'écurie Kôdansha, et les petits suppléments récents qui profitent de la patte actuelle, très anguleuse mais séduisante, de l'artiste.

Shaman King prend donc son envol avec ce cinquième tome (correspondant aux volumes 9 et 10 de l'édition classique), en conservant son aspect codifié d'époque, mais présentant une intrigue de plus en plus riche et des péripéties globalement prenantes, pour peu qu'on reste sensibles aux codes du genre.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction