Sexture Effect - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 18 Février 2020

Premier hentai des éditions NihoNiba en 2020, Sexture Effect est un recueil sorti au Japon en automne 2016 sous le nom Chiteki sex tour, et qui nous permet de découvrir en France Minami Katase, une mangaka qui officie dans le genre depuis le début des années 2010, et qui s'est également lancée depuis 2017 dans des comédies ecchi plus grand public avec les séries (inédites chez nous) Itoko No Oneesan Kaji ga Dekinai puis (retenez votre souffle) Isekai de Skill wo Kaitai shitara Cheat na Yome ga Zoushoku Shimashita: Gainen Kousa no Structure. Bien qu'il s'agisse du 4e hentai publié par l'autrice dans sa carrière, c'est son tout premier ouvrage chez l'éditeur Wanimagazine, et il regroupe toute les histoires dessinées pour le magazine Kairakuten pendant près de deux ans et demi par la mangaka.

Au programme de ce livre d'un petit peu plus de 200 pages, 12 chapitres ne dépassant jamais les 20 pages, pour un total de 11 histoires, l'un des récits occupant deux chapitres. Le mot d'ordre ici est clairement "couple", puisque quasiment toutes les histoires mettent en scène des relations de couple, généralement entre lycéens/étudiants mais pas que. Classique sur le papier, en somme, mais heureusement Katase sait pimenter comme il se doit la plupart de ces récits, chacun ayant ses petites particularités. Une petite amie frustrée par son copain qui ne pense qu'au travail alors qu'elle est trèèès avide de sexe, une façon surprenant de se dire au revoir avant une séparation, les pérégrinations sexuelles avec une jeune fille voulant surtout pratiquer la chose pour l'observer sous un angle analytique, une déléguée semblant très mutique alors qu'il n'en est peut-être rien, une loubarde voulant s'assurer qu'elle n'est pas frigide, une jolie jeune fille voulant des leçons de sexe de la part d'un boutiquier qu'elle connaît depuis l'enfance, une nageuse cachant bien son jeu derrière son regard plein de mépris, un moyen de se réchauffer en montagne, une élégante et talentueuse barmaid dévoilant d'autres facettes une fois ivre...

Ce qui est très bien avec ce recueil, c'est que les quelques petites particularités de chaque histoire ne font pas de la figuration et sont vraiment exploitées, à l'image de la loubarde craignant d'être frigide et dévoilant alors un caractère assez différent de ce qu'on attend au départ, ce qui est donc aussi l'occasion pour l'autrice de détourner un petit peu certaines habitudes. A part ça, la galerie de caractère, de fantasmes et de pratiques est assez diversifiée, et un autre dénominateur commun est le fait que ce sont quasiment toujours les femmes qui prennent les choses en main en assumant leurs désir, pour un plaisir toujours mutuel. Y compris dans l'histoire avec la nageuse, qui part pourtant sur des bases totalement différentes vu que c'est elle qui se fait totalement dominer, mais elle finit bien par prendre le dessus en montrant ses réels désirs. Même la toute dernière histoire, la plus à part du recueil avec sa part surnaturelle et son gangbang, est marquée par un plaisir mutuel voire bénéfique pour la santé de l'héroïne. Enfin, on appréciera que, plus d'une fois, les relations entre les personnages évoluent au sein-même de leurs actes, entre déclarations, relations qui s'affirment ou se confirment...

En somme, alors que ses histoires sont courtes, Minami Katase fait vraiment du bon travail pour qu'elle se tiennent bien et aient chacune leur petite développement et leurs petites spécificités. Et elle emballe le tout sous un trait aussi sexy que doux. Même si on est plutôt dans une tendance aux assez grosses poitrines, les silhouettes sont assez variées, tout comme les coiffures et surtout les yeux, certains regards ayant même une grande importance dans certaines histoires. Les vêtements et lingeries sont également suffisamment soignés, les angles de vue varient pas mal, Katase sait bien faire ressortir les différentes phase du plaisir ressenti par ses personnages.

Avec en prime une bonne qualité d'édition (4 premières pages en couleurs sur papier glacé, bonne qualité de papier et d'impression, traduction correcte de Vincent Zouzoulkowsky), NihoNiba commence donc bien son année 2020 via ce recueil très agréable.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction