Seven Deadly Sins Vol.1 - Actualité manga
Seven Deadly Sins Vol.1 - Manga

Seven Deadly Sins Vol.1 : Critiques

Nanatsu no taizai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Avril 2014

Critique 1


L’excellent Nabaka Suzuki revient pour la parution de sa seconde série en France! Après le très surprenant mais absolument excellent Kongoh Bancho, titre accrocheur qui a réussi à nous retourner en douze tomes, l’auteur explore un nouvel univers avec ce titre : celui de la fantasy !
Avis aux amateurs, l’aventure commence !

Mélodias est un jeune garçon tenant une taverne accueillant les voyageurs. Un jour paisible comme les autres, un guerrier en armure pénètre dans sa taverne faisant fuir tout les clients. Mais ce n’est nul autre qu’une jeune fille, la princesse Elizabeth, à la recherche des « Seven Deadly Sins » (les sept péchés capitaux pour les plus mauvais en Anglais), un groupe de mercenaires laissés pour morts après s’être rebellés contre le royaume. Elle sera pourchassée par des gardes mais Mélodias va venir à son secours et ainsi révélé qu’il est l’un des Seven Deadly Sins et que lui aussi est à la recherche de ses compagnons dont il ignore la localisation. Sa taverne n’étant rien d’autre qu’une source d’informations lui permettant d’écouter les rumeurs… Ainsi nos deux héros vont partir à l’aventure.

A l’instar de Kongoh Bancho, si le titre commence normalement en respectant les codes de la fantasy, très rapidement on va tomber dans la démesure qui a fait le charme du précédent titre de l’auteur, et qui est en quelque sorte sa marque de fabrique.
On découvre donc un monde de fantasy avec des chevaliers en armure, des tavernes où coule la bière, on a même droit à des familiers (ici se sera un cochon parlant…un des éléments comique du titre), des légendes sur des guerriers surpuissants, un ordre de chevaliers saints oeuvrant pour le royaume…bref tout y est ou presque. Mais dés que le premier combat arrive l’auteur nous rappelle à quel point il aime faire dans la démesure faisant fi de tout réalisme : armé d’une épée brisée, Mélodias fend l’air et détruit le paysage alentour…on sait maintenant à quoi s’attendre et c’est très bien comme ça !
Changement de décor donc pour l’auteur mais qui conserve son style sans concession…cela ne peut que faire mouche.

A première vue le scénario n’est pas ce qu’on trouve de plus original, mais ici et là on trouve quelques bonnes idées et quelques touches d’ingéniosité qui pourraient bien nous entraîner dans une grande aventure passionnante. Et il faut aussi se rappeler que le scénario de Kongoh Bancho était extrêmement simpliste, ce qui n’a pas empêché le titre d’être une totale réussite. Il n’y a pas de raison que cela ne soit pas le cas ici, surtout en exploitant un univers de fantasy.

Le personnage de Mélodias est très accrocheur : il s’agit d’une jeune homme à l’age indéfini et indéfinissable étant donné qu’il ne semble pas vieillir. Il est extrêmement puissant ce qui le rend sur de lui sans être pour autant arrogant. Il est également amusant et un peu pervers. Il ne manquera pas de faire des commentaires salaces concernant Elizabeth qui elle de son coté semble être une cruche pas très utile. Pour le moment elle se contente d’être le témoin des exploits de Mélodias mais on espère que le personnage va rapidement évoluer.
Pour rester dans le manque d’originalité du scénario, Mélodias a bien évidemment perdu la mémoire…c’est archi classique, au point d’en être un peu décevant mais cela permet certaines facilités narratives comme le fait qu’il ignore où sont ses compagnons et permet de ne pas tout dévoiler de suite vu que lui aussi a besoin de découvrir ce qui s’est passé (pourquoi ses camarades ont disparus ? Pourquoi se sont ils séparés ?)
Comme le laisse supposer le titre chacun des compagnons de Mélodias est rattaché à l’un des sept péchés capitaux, lui même étant la colère. Ce qui surprend vu le calme permanent du personnage mais peut laisser supposer quelques surprises.

On avance rapidement dans ce premier tome et déjà notre héros est confronté à un adversaire surpuissant, un chevalier sacré, ordre présenté comme ce qui se fait de mieux dans la chevalerie, guerriers égalant soit disant les Seven Deadly Sins, et déjà notre héros retrouve un de ses compagnons…des plus surprenants !
L’auteur semble donc décidé à ne pas traîner et aller directement dans le vif du sujet, il avait fait ainsi dans sa précédente série et cela fonctionnait déjà très bien.
Bien entendu Suzuki laisse planer quelques doutes et commence à poser des questions dont les réponses ne seront dévoilés que plus tard…classique mais efficace.

On reconnaît sans peine le trait de l’auteur, toujours aussi dynamique et plaisant. Le trait est rond, un peu léger, voir enfantin, mais il sait aussi être précis et plus sombre. Quoi qu’il en soit il est juste parfait pour ce genre de titre !
L’édition de Pika est très correct, sans sortir de l’ordinaire, on ne constate aucun défaut, la couverture est jolie et attractive…du bon travail.

Un premier tome prenant et séduisant où l’auteur nous prouve que son coup de maître avec sa précédente série n’était pas un coup de chance ! Une série qui sera une grande réussite à n’en pas douter.



Critique 2


Melodias est un garçon tenancier d'une taverne itinérante. Accompagné de son cochon, il parcourt le monde dans un but connu de lui seul. Mais un jour, il fera la rencontre d'Elizabeth, une jeune femme qui dit être à la recherche des Seven Deadly Sins, un groupe de mercenaires tenus pour mort et qui s'étaient rebellés contre la garde du royaume il y a dix ans de cela. Melodias ne tardera pas à accepter de l'aider dans sa quête et Elizabeth ne mettra pas longtemps pour découvrir que le jeune homme cache en lui une puissance redoutable... Et qu'il en connait un sacré rayon au sujet de ces mercenaires qu'elle recherche !

Le synopsis de Seven Deadly Sins n'est donc pas sans rappeler certaines autres séries déjà connues. Cela peut peut-être rendre craintifs une partie du lectorat mais, en réalité, il n'y aura aucune raison de s'inquiéter. En effet, ce côté très classique de l'oeuvre est assumé dès le départ par Nakaba Suzuki. A l'instar de ce qu'il avait fait avec son autre série parue chez nous, Kongoh Bancho, le mangaka ne cherche aucunement à sortir des sentiers battus. Il va produire avec ce premier opus de SDS un shonen convenu (même si le terme est peut-être un peu trop péjoratif), certes, mais diablement efficace à tous les niveaux.

Concrètement, on retrouve donc tous les ingrédients qui vont faire que la sauce prend à merveille. Meliodias apparait comme un garçon amusant, toujours prêt à aider son prochain et qui recèle en lui un grand potentiel et pas mal de secrets. Bref, le genre de héros auquel on pourra facilement s'attacher et qui, grâce à la mise en scène toujours impeccable de l'auteur, parviendra à nous faire vibrer comme il se doit à l'une ou l'autre reprise. A ses côtés, on retrouve Elizabeth dans le rôle de la fille un poil cruche mais mignonne comme un cœur. Bien entendu, la demoiselle est très entreprenante mais pas forcément bien habile de ses dix doigts et Melodias ne tardera pas à voler à son secours. Vu comme ça, on pourrait se dire que ça risque de vite devenir lassant. Ce n'est sans doute pas faux mais, jusqu'ici, il faut bien reconnaitre que Suzuki donne un tel dynamisme dans les relations entre ses personnages et son humour presque permanent, sans tomber dans le trop bas niveau, faisant mouche à chaque fois permettent d'occulter cela à merveille. En somme, malgré le côté un peu bateau du duo principal, on en vient à rapidement l'apprécier. Et à leurs côtés... Des cochons ! Voilà qui est déjà plus étonnant et qui, là encore, sera l'occasion de quelques sourires et tranches de rigolades.

Mais bien évidemment, SDS va aussi se montrer plus sérieux, notamment lorsqu'il sera question d'évoquer un peu plus en détails l'intrigue principale et le passé trouble du héros. Pour le moment, difficile de donner un avis définitif sur ce qui est mis en place. L'auteur en garde sous la pédale pour le futur et beaucoup de zones d'ombre persistent encore, suscitant l'envie de connaitre le fin mot de toute cette histoire. Le background développé se veut en tout cas assez plaisant et devrait permettre au mangaka de laisser libre cours à son imagination. Hors, on sait à travers Kongoh Bancho que c'est dans lorsqu'il est totalement libre de ses mouvements qu'il est le plus efficace... Voila de quoi donner envie ! Quoi qu'il en soit, on n’aura aucunement l'occasion de s'ennuyer de ce volume introductif dans la mesure où quelques ennemis vont déjà faire leur apparition et se frotter à Melodias. Comme déjà précisé auparavant, Nakaba Suzuki gère sa mise en page avec beaucoup de talent et, pour ne rien gâcher, son trait old-school est plus précis que jamais. On pourra peut-être ne pas apprécier son style, mais force est de constater que ça donne au final rudement bien et qu'il convient à la perfection à ce genre de récit. Bref, si ce premier tome de SDS est une réussite, c'est aussi en bonne partie grâce au coup de crayon maitrisé de son auteur.

Et du côté de l'édition, Pika fournit du bon boulot dans l'ensemble, pas grand-chose à redire de ce côté-là.
Reprenant les éléments classiques de tout bon shonen qui se respecte mais en les utilisant avec une efficacité hors pair, Nabaki Suzuki parvient à faire mouche dès l'entame de son récit. On prend un véritable plaisir à la lecture qui se révèle comme étant un excellent divertissement. Bien entendu, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de totalement novateur susceptible de transcender le genre mais, en prenant Seven Deadly Sins pour ce qu'elle est, ce premier tome de la série s'avère être une franche réussite !
 


Critique 3



Après Kongoh Boncho qui est malheureusement passé un peu inaperçu aux éditions Kana, Nakaba Suzuki revient en France chez Pika avec sa dernière série en date : Seven Deadly Sins, l'un des nouveaux fers de lance du Shônen Magazine de Kôdansha, le magazine de Fairy Tail. Et à l'instar de Fairy Tail ou d'autres gros succès shônen, SDS se base sur de bonnes vieilles recettes qui ont ait le succès de ses aînés... et des aînés de ses aînés !

Tout prend donc place dans un univers "à la Fairy Tail", dans un royaume de Britannia aux inspirations fantasy (et un peu celtiques, cf le nom de Britannia, le personnage nommé Merlin où la brève évocation d'Arthur), où personnages hauts en couleurs et aux pouvoirs colossaux vont se croiser. Parmi les plus forts, deux camps distincts s'opposent. D'un côté, les Chevaliers Sacrés, au service du Roi et garants de l'ordre dans le royaume. De l'autre, les Seven Deadly Sins, troupe de 7 mercenaires aux incroyables pouvoirs, chacun dominé par un animal et un des 7 péchés capitaux. Dix ans avant le début de notre histoire, ces derniers, accusés de trahison envers le royaume, ont vu leur groupe dissout par les Chevaliers sacrés. Nul ne sait ce qu'ils sont devenus, et la légende veut qu'ils sont soit morts, soit cachés loin des Chevaliers Sacrés...

Pourtant, malgré leur réputation peu flatteuse et leur absence depuis dix ans, les Seven Deadly Sins sont désormais recherchés par une jeune fille du nom d'Elizabeth. Princesse du royaume, cette demoiselle aussi jolie qu'ignorante du monde pense que ces mercenaires sont les seuls à pouvoir contrer les Chevaliers Sacrés, ceux qui étaient autrefois garants de la sûreté du royaume ayant effectué un coup d'Etat pour prendre le pouvoir et régner en tyrans sur la population. C'est animée par la volonté de sauver son père le Roi, fait prisonnier, qu'elle parcourt jusqu'à l'épuisement le pays, et qu'elle finit par tomber dans la taverne du nommé Meliodas, jeune garçon étrange, aussi insouciant que pervers, et accompagné de deux cochons : Hawk, un porcinet bavard, et Hawk-Mama, truie géante portant la taverne sur son dos ! Poursuivie par des apprentis Chevaliers Sacrés qui l'ont reconnue, la jeune fille ne sait pas encore qu'elle va être sauvée par sa nouvelle rencontre, qui n'est autre que l'un de ceux qu'elle recherche !

Ainsi commence une aventure qui, pour l'instant, se contente de poser solidement les bases. L'opposition entre les Seven Deadly Sins et les Chevaliers Sacrés dix ans auparavant, ce qui s'est réellement passé à cette époque, le contexte actuel du royaume de Britannia où les Chevaliers Sacrés ont pris le pouvoir, l'identité réelle de Meliodas, et les débuts de la recherche des autres Seven Deadly Sins : pour l'instant, absolument rien ne surprend, on est dans une mise en place on ne peut plus classique, et celle-ci devrait sûrement se poursuivre encore pendant un petit moment puisque la recherche des Seven Deadly Sins ne fait que commencer. Mais l'absence de surprises rend-il de ce premier tome poussif ? Certainement pas ! Car si pour l'instant on a du classique de chez classique, l'auteur emballe les choses de façon très plaisante.

Il y a, pour commencer, un style un peu old school qui nous ramène pas mal d'années en arrière. Si dans Kongoh Boncho Nakaba Suzuki se faisait un plaisir de pousser à fond, jusqu'au délire, certains aspects du bon vieux shônen, ici l'auteur se réapproprie d'agréable manière des recettes vues dans des classiques du genre. Dans un monde d'inspiration fantasy rappelant un peu Fairy Tail, le mangaka nous offre en premier lieu un personnage principal bien campé en la personne de Meliodas, basé sur un physique de gamin insouciant mais très puissant, comme pour beaucoup de héros de ce type (Natsu et Luffy en tête), à ceci près que le bonhomme, en plus d'être plus âgé que ne le laisse penser son physique, se pare d'un humour pervers qui coule avec naturel, qui fait donc sourire et qui rappelle certaines des plus belles frasques vicieuses de Dragon Ball. La mignonne Elizabeth, pure et innocente jusqu'à l'excès, en fera les frais à bien des reprises. Autre figure marquante, le cochon Hawk, qui se dresse déjà comme une mascotte de charme, à la langue bien pendue et véhiculant lui aussi une bonne dose d'humour. D'autres personnages viennent peu à peu s'ajouter à cette listes de caractères classiques mais bien campés, dont certains montrent évidemment les premiers exemples de leur puissance. Dès les premières intrigues, on ressent bien la puissance exceptionnelle des chevaliers Sacrés ou de Meliodas (et sûrement des autres Seven Deadly Sins), qui peuvent détruire des paysages entiers d'un simple coup d'épée ou jeté de lance. Evidemment, cela promet des affrontements dantesques par la suite.
Et si tout est pour l'instant très classique, l'auteur n'oublie pas d'intriguer sur certains points qui, à n'en pas douter, enrichiront petit à petit un univers qui ne demande qu'à s'étoffer. Quel est le passé exact des Seven Deadly Sins ? Pourquoi ces mercenaires sont-ils nommés ainsi ? Combien y a-t-il de Chevaliers Sacrés ? Quelle est l'étendue du Royaume de Britannia ? On a aussi hâte de découvrir, au fil des recherches de Meliodas et d'Elizabeth, chacun des Seven Deadly Sins, la première rencontre de nos héros étant d'ailleurs déjà assez prometteuse de par son physique assez peu courant, et malgré son caractère extrêmement cliché.

Toutefois, les limites qui peuvent se montrer dans ce premier tome viennent précisément de là : des caractères excessivement clichés, surtout en ce qui concerne les deux premières présences féminines, entre une Diane excessivement jalouse et bien pourvue, et une Elizabeth qui est pour l'instant l'incarnation-même de la princesse-potiche ultra-mimi, pleine de bonne volonté mais ne sachant rien faire et devant être sauvée à chaque chapitre. C'est amusant à petite doses, mais à force, certains lecteurs pourraient se demander quelle vision de la gente féminine Nakaba Suzuki a exactement... Espérons que cela change par la suite. De même, on n'échappe pas, par exemple, au traditionnel gamin maladroit qui s'attire les foudres de son village en recherchant juste de la reconnaissance, ou au méchant Chevalier Sacré ultra-beau-gosse-poseur (qu'on a hâte de voir se faire éclater, du coup). Les autres exemples de ce genre ne manquent pas, et si vous n'êtes plus du tout sensible à ce type de choses déjà vues et revues, cela risque fort de vous rebuter, malgré tout le talent de l'auteur.

Revenons justement sur ce talent, qui ne se limite pas à ce qui a déjà été dit côté histoire, et qui éclate également au niveau des dessins. Si les personnages sont classiques, Wakaba Suzuki leur offre une expressivité bienvenue, mais c'est surtout du côté des décors que l'auteur propose des choses très plaisantes : ceux-ci sont riches et denses quand il le faut, portés par des paysages et bâtiments assez médiévaux du plus bel effet. Les détails sont là, y compris dans les quelques brèves scènes d'action, et cela renforce considérablement l'immersion.

Soyons clairs : avec ce premier tome, Seven Deadly Sins se présente comme du shônen tout ce qu'il y a de plus classique. Une série mainstream qui a tout pour plaire à un large public (de préférence assez jeune, mais les amateurs de récits d'aventures un brin old school peuvent aussi y trouver leur compte), n'a pour l'instant rien de très original mais est nourrie au talent d'un auteur qui sait raconter une histoire avec brio, en n'oubliant pas d'inclure ce qu'il faut d'éléments et de questions annonçant un univers plus riche qu'il n'y paraît. C'est donc avec plaisir, envie et curiosité qu'on lira la suite !

Les éditions Pika comptent énormément sur cette nouvelle série qui a tout d'un bon petit frère pour Fairy Tail, et elles nous le font bien comprendre en nous offrant, en plus d'une belle campagne publicitaire, une édition plaisante, portée par une excellente traduction. Seul point dommageable : le papier légèrement jauni. (15/20)



Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs