7 Shakespeares Vol.4 - Actualité manga

7 Shakespeares Vol.4 : Critiques

7 Nin no Shakespeare

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Janvier 2013

Une nouvelle partie s'ouvre dans ce quatrième volume, qui nous plonge plus encore dans le passé en nous invitant à suivre l'enfance de William Shakespeare, dans ses jeunes années marquée par un contexte historique en pleine évolution. Le premier coup de maître de Harold Sakuichi est de parvenir, en seulement quelques pages, à poser avec avec clarté ce contexte délicat, où la religion protestante désormais bien installée sous le règne d'Elisabeth I se lance dans la chasse aux Catholiques.
C'est au beau milieu de cette situation que grandit le jeune William, dans un environnement familial tout aussi délicat, aux côtés d'une mère devenue à moitié folle et délaissée par un mari obsédé par les hautes sphères de la société. Mais Will peut compter sur son ami de toujours, le jeune John Combe (que l'on reconnaît évidemment très vite), et sur diverses personnes de son entourage.

Comme toujours, le mangaka prend le temps de présenter un quotidien délicat. Le ton se veut posé, et pourrait presque paraître trop lent si l'auteur ne l'utilisait pas si bien pour faire ressortir tout ce qu'il faut. Ainsi voit on évoluer étape par étape le jeune William, aux côtés d'un ami avec qui il partage tout, entouré d'une famille pas facile à vivre ou d'un professeur qui cache bien son jeu, croisant la route du célèbre Sir Thomas Lucy que nous reverrons plus tard. Les rencontres que fait William et les malheurs de son entourage sont autant d'occasions de le voir s'affirmer, aidant des amis démunis malgré les interdictions de son père, voyant ce dernier chuter peu à peu dans sa vaine quête des hautes sphères, découvrant l'illégal Catholicisme au sein de la famille de son ami, assistant enfin pour la première fois aux extrémités auxquelles peut mener un amour fou, fougueux et aveugle.

Tout simplement, on se régale donc, car les choses se mêlent et s'enchaînent logiquement et clairement. Tout en nous immergeant dans l'Angleterre de l'époque, ses inégalités sociales, ses tensions religieuses et ses célèbres lieux sordides (la Tour de Londres), Harold Sakuichi amène petit à petit son héros à se forger, nous fait petit à petit comprendre ce qui les a poussés, lui et John/Wallace, à devoir changer de nom, et nous laisse deviner les événements marquants qui ont pu conditionner les histoires qu'il écrira plus tard (ici, le parcours de la jeune et belle Cathy Hamlet).

Maîtrisée, cette réinterprétation de la vie de William Shakespeare exploite parfaitement tout ce qu'elle met en place, et captive.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs