Seven Deadly Sins - Original Sin - Actualité manga
Seven Deadly Sins - Original Sin - Manga

Seven Deadly Sins - Original Sin : Critiques

Nanatsu no taizai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Mars 2020

Chronique 2

Alors que la fin de la série se profile et que celle ci est absolument passionnante, Pika nous propose un recueil d’histoires courtes réalisées par Nakaba Suzuki lui même, plus ou moins récentes et surtout plus ou moins intéressantes !
Il faut tout de même savoir que ce recueil nous arrive un petit peu tard puisqu'il a été publié au Japon entre les volumes 32 et 33 (nous en sommes au volume 37 à l'heure où cette chronique est rédigée)!
On compte trois histoires et un certain nombre de pages bonus pour un résultat plutôt mitigé!

On commence par le récit le plus important de ce tome, celui qui pourrait justifier à lui seul l'achat de ce recueil, car très clairement sans lui ce volume n'a que bien peu de valeur. Même si c'est assez plaisant de découvrir nos héros à l'époque où ils faisaient encore partie des "chevaliers sacrés" sous les ordres du roi, avant qu'ils ne soient bannis et accusés à tort d'un crime.
"Les vampires d'Edimburg", en trois chapitres, revient sur la bataille évoqué il y a quelques temps par Zeldris!
Le royaume d'Edimburg vient de tomber entre les mains des vampires, et il faut stopper ces derniers avant qu'ils ne se répandent et cause davantage de problèmes et de morts! Pour lutter contre un tel fléau le roi mandate la troupe des Seven Deadly Sins au complet, laissant supposer l'importance du problème! La race des vampires est absente de la série si ce n'est par évocation, pour cause, justement en parti à cause de ce combat où nos héros les ont vaincus.

Cette histoire constitue un complément d'informations à la relation entre Zeldris et son aimée, mais mis à part cela rien de bien passionnant à se mettre sous la dent! Nos héros affrontent chacun un adversaire qu'il domine sans mal, et même les trois chapitres ne suffisent pas à développer correctement un récit intéressant.
C'est classique et sans surprise et malheureusement on n'y retrouve pas le souffle épique qui caractérise la série, nos héros n'étant pas mis en danger une seule fois. Cependant on retient la place importante accordée à Escanor, l'un des plus personnage les plus intéressants et celui des Seven Deadly Sins dont on a le moins profité.

La seconde histoire est un chapitre réalisé par l'auteur pour un magazine de shojo où il place Elizabeth en personnage principal. Ici des brigands souhaitent s'en prendre à la princesse tout en ignorant qui elle est et surtout ignorant qui sont les fous furieux qui la rejoignent les uns après les autres!
Rien de bien exceptionnel là non plus mais le récit s'avère assez amusant et efficace. Cependant il se montre vraiment anecdotique et n'apporte rien de plus au lecteur qu'un petit récit léger.

Ensuite nous découvrons sous forme de petite histoire les résultats d'un sondage de popularité des personnages.
Que dire de ces pages bouches trous? Outre le fait que le sondage est bien loin d'être d'actualité puisque datant de 2014 et mettant en avant des personnages qu'on ne voit plus dans la série depuis quelques temps...et bien clairement...on s'en fout pas mal! C'est sympathique sur une double page pour l'anecdote mais pas au delà.
S'en suivra la retranscription d'un échange entre l'auteur et ses éditeurs qui nous apportent quelques anecdotes. Intéressant mais encore une fois bien loin d'être essentiel.

Enfin, une dernière histoire courte, à savoir le pilote de la série. Ici c'est bien plus intéressant de comparer ce récit avec celui qu'on a pu découvrir en tout début du manga, on peut ainsi constater comment les premiers pas de nos héros ont évolué dans l'esprit de son créateur (je vous laisse jouer aux "sept différences")...à condition...de ne pas avoir lu le recueil "Seven Short Stories" où ce récit était déjà présent!
Deux recueils d'un même éditeur qui nous proposent des histoires en doublon...Il faut avouer que c'est assez rageant quand on achète un tome au prix plein et qu'on constate qu'un quart de ce dernier on le possède déjà...
Alors pour ceux qui découvrent cette histoire, elle s'avère vraiment intéressante et précieuse pour les fans de la saga, pour les autres, on a peu le sentiment qu'on se fout de nous!
Entre un quart du tome qui est un doublon et un titre qui ne se justifie pas car ne revenant nullement sur les origines des personnages, il y a de quoi être sacrément frustré!

Alors au final que penser de ce recueil?
Il se montre bien peu satisfaisant et bien peu utile! La première moitié (à savoir celle avec les vampires) sauve un peu l'ensemble et on regrette que cela n'ait pas donné un arc complet dans la série, mais pour le reste c'est totalement anecdotique voire inutile!
Cependant, ceux qui n'ont pas "Seven Short Stories" y trouveront bien plus leur compte avec le pilote qui est vraiment intéressant pour comparer l'évolution du début de la série chez l'auteur.


Chronique 1

Après le roman Seven Wishes, la série en deux tomes Seven Days qui revenait sur la rencontre entre Ban et Elaine, ou même le recueil Seven Short Stories qui contenait le chapitre pilote de la série, Seven Deadly Sins voit paraître chez Pika Edition un autre de ses spin-off en ce mois de février ! Paru au Japon en juillet 2018 donc entre les tomes 32 et 33, Seven Deadly Sins - Original Sin a été desisné par Nakaba Suzuki en personne, et se compose grosso modo de quatre parties distinctes, dont la première est la plus importante en occupant la moitié du tome et en justifiant le nom de celui-ci.

Car Original Sin nous propose de plonger aux origines de toute une facette du conflit animant la série-mère. Douze ans avant les événements ayant conduit les Seven Deadly Sins à se rebeller contre les Chevaliers sacrés, les voici envoyés en mission dans le royaume d'Edimbourg (un nom ne faisant que confirmer une énième fois les influences puisées par Suzuki dans la culture du Royaume-Uni), car sur place le clan des Vampires autrefois scellé s'est réveillé et a commencé à attaquer et à vampiriser la population pour ensuite s'autoproclamer souverain des lieux. Zaratras, le chef des Chevaliers sacrés, a donc choisis de missionner secrètement Meliodas et ses compagnons pour qu'ils éradiquent la menace.

Une bataille entre les Seven Deadly Sins et les vampires, tel est donc le contenu des quasiment 100 premières pages, et on ne va pas se le cacher: le déroulement est on ne peut plus basique, la bataille étant forcément assez pauvre en surprises, et le schéma étant très classique avec, grosso modo, un ou deux Deadly Sins affrontant chacun de leur côté un ou deux ennemis. L'auteur ne se foule pas forcément beaucoup dans son écriture, d'autant que la brièveté de ce récit le pousse à aller à l'essentiel, et que la mention "Voici les origines cachées des Seven Deadly Sins" en 4e de couverture est un peu mensongère puisqu'il n'est aucune question ici de leurs origines. Néanmoins, le job est quand même fait, en premier lieu parce que les habituelles qualités narratives et visuelles de Suzuki sont là. Le mangaka raconte son histoire sans chichis ni détours, tout en s'appuyant sur un sens du rythme bien présent, ainsi que sur des visuels aussi intenses que fluides et riches (y compris pour les décors, qui sont là quand il le faut). Egalement, l'auteur sait jouer efficacement sur les quelques spécificités des vampires (plus forts la nuit, pouvant se régénérer...), ainsi que sur les habituels traits de caractère de ses héros qui sont parfois encore plus marqués. Ainsi, on soulignera notamment l'irruption "surprise" assez fun de Gowther, ou encore plus la vision d'un Escanor plus jeune et dont la double-personnalité était encore plus marquée, surtout quand il manque de confiance en lui et veut attirer l'attention de Merlin ! Au final, on passe donc un bon petit moment, pas du tout indispensable, mais divertissant.

La deuxième partie, le temps de 16 pages, nous propose un chapitre hors-série dessiné par Suzuki en novembre 2014 pour le Nakayoshi, un magazine shôjo de Kôdansha surtout destiné aux filles très jeunes (c'est le magazine de Card Captor Sakura et Sailor Moon, par exemple). De ce fait, l'auteur y place en héroïne cette chère Elizabeth, qui en allant faire des emplettes pour la taverne du Boar Hat se retrouve à suivre naïvement des brigands jusqu'à leurs repaires... ces derniers ne savant alors évidemment pas qui s'apprête à débouler chez eux ! On ne peut plus classique, ce court chapitre joue pas mal sur un humour efficace, où les brigands tombent de mal en pis en voyant débarquer chez eux, les uns après les autres, certains des Deadly Sins avec leurs capacités hors du commun.

Puis l'occasion nous est donnée de découvrir les résultats du tout premier sondage de popularité des personnages effectué au Japon en 2014, donc il y a déjà un moment, ce qui fait que c'est un peu périmé. Sans juger les résultats de ce sondage, il faut avouer qu'on se fiche un peu des ces 8 pages qui semblent surtout servir de bouche-trou, et qui aurait plutôt dû être à tout casser en bonus de fin d'un tome de la série-mère. Heureusement que ce sondage est ensuite accompagné d'une table ronde de 8 pages où Suzuki conserve autour d'un (ou plusieurs) verres avec ses responsables éditoriaux, pour une résultat ponctué d'anecdote aussi inutiles que rigolotes, ou de petites infos un peu plus sympathiques sur la série.

Enfin, les 56 pages proposent le chapitre pilote de Seven Deadly Sins... soit exactement le chapitre qui ouvrait le recueil d'histoires courtes de l'auteur, Seven Short Stories, sorti chez Pika en 2016 ! Que celles et ceux ayant déjà lu Seven Short Stories soient donc prévenu(e)s: la frustration est là, car plus d'un quart du tome est donc un doublon ne servant à rien. Mais si vous n'avez pas lu le recueil d'histoires courtes de Suzuki (auquel cas n'hésitez pas, certains récits sont très sympas), la découverte de ce chapitre pilote pourra facilement vous plaire. Il reprend grosso modo les grandes lignes du début de Seven Deadly Sins, de la rencontre entre Meliodas et Elizabeth jusqu'à l'affrontement contre le premier chevalier et le début de la quête pour retrouver les autres compagnons de Meliodas. Mais si l'essentiel du déroulement est le même, il est intéressant de voir toutes les différences qui peuvent se faire avec ce qu'est devenu ce passage dans la série : un aspect plus condensé et rapide, quelques changements de look chez les deux héros, un Méliodas plus sérieux et moins pervers, une Elizabeth carrément plus insouciante (au point de mettre des vents à Meliodas quand il lui parle, ou de se promener toute nue sans que ça la dérange... Il est d'ailleurs amusant de voir que si les petits gags un peu coquins typiques de l'auteur dans SDS sont là, dans ce pilote ils viennent plus d'Elizabeth que de Meliodas, rigolote inversion des rôles !), une sorte de gros mécanisme ambulant à la place de Mama Hawk pour bouger l'auberge... ce qui, pour ce dernier point, vous laisse facilement deviner quels sont les deux grands absents de ce début d'intrigue : Hawk et sa Mama ! En effet, ce n'est que plus tard que Nakaba Suzuki les a créés, et le moins que l'on puisse dire, c'est que leur absence se ressent instantanément en terme de fun.

Au final, entre une première moitié sympathique sans être réellement utile, un petit chapitre hors-série shôjo rigolo mais anecdotique, un sondage dont on se fiche, une table ronde plutôt chouette et un chapitre pilote qui comble plus d'un quart du tome alors qu'on pouvait déjà le découvrir dans Seven Short Stories, ce tome se laisse lire, certes, grâce aux qualités de l'auteur et au charme de l'univers de SDS, mais il laisse aussi comme un goût de frustration et de trop peu, en ne servant globalement pas à grand chose. A réserver vraiment aux inconditionnels de SDS, en somme.

Côté édition, on est toujours sur de l'édition soignée pour une série aussi populaire que SDS: papier bien épais et assez souple, bonne qualité d'impression... Et bien sûr, on retrouve toujours à la traduction Fédoua Lamodière, qui livre une copie rythmée, vivante et emballante.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs