Seule la fleur sait... Vol.1 - Actualité manga

Seule la fleur sait... Vol.1 : Critiques

Hana no Mizo Shiru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 13 Avril 2012

Rihito Takarai est décidement un nom que l’on retrouve souvent chez Taifu ces temps-ci. Après « Welcome to hotel Williams Child Bird » où son trait est mis en valeur sur une histoire qui n’est pas sienne, on retrouve son talent sur une œuvre très personnelle. A la manière de Seven Days, la couverture nous donne tout de suite l’intonation très douce de ce qu’il va pouvoir se passer. On découvre Arikawa, un étudiant nonchalant dont la principale occupation est de se laisser vivre. Il ne réfléchit pas vraiment à ce qui l’intéresse et se laisse porter. Jusqu’à ce qu’il rencontre Misaki, en l’aidant un jour puis en le renversant en rentrant chez lui. Par accident, il récupère le collier en forme de fleur de Misaki qui semble y attacher beaucoup d’importance malgré ses propos ... Et Arikawa va se mettre dans la tête le visage de Misaki, lui déclarant même qu’il l’aime beaucoup sans se soucier des conséquences. Pire, il va même jusqu’à accepter de laisser tomber ses loisirs habituels pour aller donner un coup de main dans le labo dans lequel Misaki travaille déjà. Le background autour d’eux est bien construit mais il reste de nombreuses questions flottant autour d’eux ...

C’est à l’université qu’on se place cette fois-ci et non plus au lycée, pourtant on y trouve la même pureté dans les émotions des personnages. Aucun débordement, juste du naturel le plus pur. Arikawa est tout particulièrement spontané et tout lui apparait comme une évidence. On aime beaucoup ce trait de caractère, qui lui permet de vivre sereinement l’approche d’un camarade de classe qui, au contraire, se montre très renfermé mais aussi très sensible. A fleur de peau, Misaki se laisse peu à peu entrainer par des émotions inconnues, lui le solitaire un peu cassant et qui préfère vivre seul ses années d’études. Il va découvrir la lumière d’Arikawa, son naturel et sa grande gentillesse. Le professeur est également un atout, pour l’humour mais aussi pour faire le lien entre les deux étudiants, lâchant notamment à Arikawa quelques informations sur Misaki qu’il connait bien depuis le temps où il vient l’aider à son laboratoire. De la narration se dégage une impression de douceur extrême, de fraicheur toute particulière. Tout se fait en légèreté, et la découverte des sentiments est très informelle, perdue dans tout ce qui entoure les personnages. C’est un amour innocent, presqu’imprévu et nonchalant. Ce premier tome a toutes les qualités possibles : intelligence, humour, simplicité, tendresse, émotion, difficultés de compréhension du fait de leur jeune âge ... Tout est là. Et, même si c’est un yaoi blue et qu’on aura donc pas droit à des scènes un peu plus intimes entre nos deux héros, et bien ce n’est pas grave. On aime tellement les voir aussi proches, aussi attirés l’un par l’autre que le cours des choses semblent se dérouler sans accroc.

Les graphismes reflètent la même délicatesse que la narration, dans le sens où ils sont à la fois très attendus (finesse et bishonens garantis) et surprenants, dans un style propre à l’artiste sur des cheveux ou des visages plus personnels et esthétique, notamment de profil. On note une différence d’avec Seven Days, où Takarai appréciait les arrières plans un peu vides, mettant d’un côté les personnages en avant mais les laissant de l’autre perdus dans leurs pages sans les porter à leur apogée. Ici, le background est bel et bien présent, et ce pour une plus grande véracité de l’histoire. De même sur l’édition, on regrette la non adaptation des onomatopées qui devient une habitude. Toujours est-il que la couverture fait bien son travail et donne envie d’acheter, surtout qu’on aurait tort de s’en priver ! Des personnages charismatiques, des émotions à peine suggérées, voilà un mélange qui semble bien faire démarrer la série ! Vivement la suite pour pouvoir en juger la qualité avec plus de précisions ...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs