Servamp Vol.3 - Actualité manga

Servamp Vol.3 : Critiques

Servamp

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Janvier 2014

Par un concours de circonstances, la kermesse du lycée est sauvée d’un attentat à la bombe par un nouveau maître de Servamp. Tetsu utilise un cercueil comme arme, et est le maître d’Old Child, Servamp relié à l’orgueil. Maîtres et Servamp sont réunis, l’entrainement peut alors commencer…

Il semblerait que Strike Tanaka ait enfin réuni sa brochette de héros et même si certains Servamp manquent encore à l’appel, cela n’empêche pas l’auteur d’entrer dans le vif du sujet. Ainsi, ce troisième volume apporte son lot de péripéties et développements qui viennent élargir l’univers de Servamp de manière correcte.

Dans un premier temps, l’entrainement de notre duo phare commence et plus qu’un exercice, nous assistons à une rencontre des différents protagonistes, séquence sur laquelle l’auteur n’hésite pas à opposer les caractères des différents personnages, une manière bien à lui de générer de l’humour dans son titre, et on doit reconnaître que ces individus aux tempéraments variés et farfelus sont un atout du titre. Mais aussi, cette partie instaure un climat quelque peu dramatique, la fameuse rixe entre deux frères, un élément récurrent dans ce genre de récit mais qui permet d’apporter un peu de consistance au personnage de Misono qui en avait cruellement besoin. Ainsi, les différents personnages sont appuyés dans cette phase d’entraînement. Cela permet de mieux les cerner et surtout de nous conforter dans l’idée que ces Maîtres et Servamp constituent l’équipe de héros de ce titre. L’auteur passe enfin aux choses sérieuses !

Et histoire de maintenir un récit rythmé, Strike Tanaka enchaîne les évènements et introduit d’avantage le C-3, cette fameuse organisation humaine qui s’assure de l’équilibre entre humains et vampires. Ce passage est exactement ce qu’il fallait à ce volume : quelques informations sur ce groupe intrigants présenté au volume précédent, mais aussi une manière de revenir sur le duo Mahiru / Kuro, très en retrait depuis la bataille du volume précédent. Les voir à l’œuvre est donc plaisant car un avait tendance à oublier qui est le véritable héros de Servamp. La démarche de l’auteur est donc la bienvenue malgré quelques petits détails qui font grincer des dents : sans s’être exercé particulièrement, Mahiru parvient à manier prodigieusement son arme. En réalité, Strike Tanaka semble tellement impatient qu’il précipite les séquences sans réellement s’attarder sur le développement des deux héros. C’est dommage, car tout l’épisode dans les locaux du C-3 est trépidant et apporte du relief à l’univers qui prend de plus en plus de couleur.

Enfin, le dernier acte du volume part totalement sur autre chose, l’introduction des Djinn, entités s’échappant des vampires et manipulant les humains pour les amener en guise de bétail. L’idée est intéressante car permet d’appuyer les objectifs et le machiavélisme de Tsubaki, sans compter que le concept est plutôt bien trouvé. Malheureusement, l’auteur se précipite un peu trop, encore une fois, et le concept se trouve sous exploité et manque d’explication, ce qui a tendance à laisser le lecteur dans une certaine confusion.

Servamp est une histoire peu prétentieuse mais qui essaie de construire un univers intéressant. Le mangaka ne manque pas d’idées, c’est un fait, il apporte même certains mystères à son récit pour maintenir le lecteur en haleine. Malgré pas mal de développements qui renforcent le cadre de la série, celle-ci souffre d’un rythme beaucoup trop effréné. Les évènements ont tendance à s’enchainer trop vite, si bien qu’on se demande comment nous avons pu passer d’une séquence à une autre. Le lecteur doit digérer d’un coup beaucoup d’informations, si bien qu’une seconde lecture du volume n’est pas de trop pour bien saisir les différents développements de l’univers. Ainsi, ce volume 3 a ses qualités et s’avère très divertissant, mais qui va malheureusement trop vite et ne prend pas le temps de s’attarder sur certains éléments. Au moins, difficile de dire que l’histoire avance lentement.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs