Servamp Vol.2 - Actualité manga

Servamp Vol.2 : Critiques

Servamp

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Janvier 2014

C’est le drame ! Sakuya, le meilleur ami de notre héros, est en réalité un vampire de second rang de Tsubaki, et il compte bien éliminer Mahiru ! Une bataille nocturne entre vampires commence alors dans les ruelles de la ville, et plusieurs Servamp et leurs maîtres se joignent à la lutte. Les soldats de Tsubaki sont redoutables, et il en faut plus pour s’avouer vaincu. Mais plus important que ça, Mahiru pense avoir perdu un ami… Qu’en est-il du côté de Sakuya ? Qui est-il vraiment ?

Si on regrettait du peu d’action servi par le premier opus qui se contentait de planter efficacement le décor, ce deuxième volume a de quoi nous rassasier. Sans laisser planer le mystère autour de l’énigmatique Sakuya, Strike Tanaka nous propose un long combat dans lequel de nombreux Servamp et vampires se mêlent. Le combat est truffé de rebondissements, l’action est bien présente, et de nouvelles têtes apparaissent et élargissent le casting de la série. Petit à petit, nous découvrons les différents Servamp et leurs maîtres et tout cela se fait progressivement, sans que l’auteur se précipite trop. Aussi, les soucis de lisibilité des affrontements du premier tome n’ont plus lieu ici, l’action se révèle bien plus claire et convaincante. D’une manière générale, le combat présenté n’est pas le plus original qui soit mais arrive à nous tenir en haleine et s’avérer efficace, on n’en demandait pas plus.

Il faut dire que tout l’intérêt de ce tome est dû à l’ambigu Sakura, présenté comme le meilleur ami maladroit de notre héros dans le premier opus, et apparaît ici comme un vampire des rangs ennemis. La ficelle est classique, très classique même, mais plutôt bien traité par le manga qui fait de cet opus une ode à l’amitié. Ainsi, Mahiru et Sakuya doutent, refusent d’enterrer leur amitié, ils sont en quelque sorte victimes du cruel destin qui les frappe. Si le personnage de Mahiru était évident dans le premier volet, Sakuya nous apparaît comme un poil plus complexe. L’auteur se permet le luxe d’introduire un court flashback le concernant, une séquence obscure qui justifie l’indécision du personnage. Séquence classique s’il en est, l’auteur évite néanmoins de tomber dans le cliché trop évident et parvient à donner une âme à ses personnages.
Pour Mahiru, c’est aussi le moyen de s’affirmer d’avantage. Dans ce tome, sa relation avec Kuro est bien plus effacée que précédemment. L’intrigue insiste sur la non compatibilité des deux personnages, d’avantage du côté de leurs ambitions cette fois. Mais ce volume pourrait aussi être l’élément déclencheur à une éventuelle complémentarité entre les deux personnages qui vont devoir se serrer les coudes.
La troupe de nos héros se renforce un peu plus dans ce volume qui nous permet de voir un nouveau maître et son Servamp à l’œuvre, mais aussi à nous attacher d’avantage à cette brochette de héros. L’équipe de combattants principaux, élément classique à tout shônen d’action, se précise et celle-ci est peut-être à devenir une grande famille à l’avenir. Un peu effacés, ces personnages ne manquent pas de titiller notre intérêt et le tome 3 devrait leur donner plus d’honneur au vu du final de ce second opus.

On note aussi une fin de tome intrigante qui laisse suggérer que Strike Tanaka cherche à développer d’avantage son univers. La guerre contre Tsubaki ne concerne peut-être pas uniquement les Servamp, mais des humains pourraient être impliqués. Pour l’heure, tout reste flou mais si le mangaka fait part d’une maîtrise d’un scénario plus poussé, la série pourrait définitivement tirer son épingle du lot.

Au final, ce tome 2 précise les qualités de la série à travers des scènes d’action plus travaillées et divertissantes, et des séquences plus calment qui développent les personnages et l’univers. Le tout peut s’avérer classique mais l’auteur a son univers et son style. A défaut d’être un incontournable, Servamp reste un titre des plus agréables, un excellent complément d’une mangathèque shônen.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs