Sentai School - Olydri Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Juin 2016

Après avoir sauvé Matt Ban d’un terrible destin, nos héros de la Sentaï School s’apprêtent à entrer en troisième année. Mais une de surprise de taille les attend en la personne de Vipère Stratéquerre, fille du maléfique Stratéquerre qui aura bien aimé que sa progéniture entre à la Vilain School. Duke connaît bien Vipère puisqu’elle est sa cousine, le caractère de cette dernière risque donc de pimenter cette nouvelle année…

Le gag manga est un genre qui se renouvelle difficilement, à moins d’avoir constamment de bonnes idées et d’apporter de la nouveauté de manière régulière. Ce quatrième tome de Sentaï School est difficile à juger puisqu’il propose à la fois de nombreux gags débordant d’inventivités à travers une multitude de courtes histoires, mais ne surprend finalement jamais. Les causes de ceci, c’est la succession de gags absurdes ultra référencés, force des premiers tomes qui a toutefois tendance à perdre en efficacité au fil des chapitres. Dans le troisième opus, le fait de développer un arc narratif autour du procès Matt Ban aidait à apporter un renouveau tout en entretenant le style de l’œuvre, mais ici, l’entrée en scène de Vipère Stratéquerre ne suffit pas, notamment parce que le personnage finit rapidement par tourner en rond dans les sketchs qu’il apporte tout en ne permettant pas une intrigue clairement visible, la finalité de cette partie étant évidente sur les tout derniers chapitres du tome seulement.

On aurait presque l’impression de casser du sucre sur le dos de ce tome quatre, mais qu’à cela ne tienne, Sentaï School continue d’être une série rafraîchissante à bien des égards. L’absurde, registre bien manié par Florence Torta et Philippe Cardona, fait souvent des merveilles quand il se concentre sur des gimmicks et relations entre personnages auxquels nous sommes habitués, exploitant alors le mieux possible les possibilités des figures phares de la série. Certains chapitres continuent même de nécessiter une certaine culture allant des années 80 aux débuts des années 2000, et la lecture est d’autant plus éprouvante que ce volume se montre très bavard et devient alors idéal pour une dégustation en plusieurs temps, Sentaï School étant après tout un divertissement comique pur à apprécier pour se vider la tête.

La série montre donc t-elle ses limites ? Pas tout à fait, et ce malgré que quelques chapitres soient moins réussis que d’autres, un jugement qui est ultra subjectif étant donné le registre du titre qui dépend, plus que bien d’autres œuvres, de l’appréciation et de la culture de chacun. Gageons que les auteurs cherchent sans cesse à renouveler leur série, notamment en plantant de nouveaux personnages bien barjos, mais aussi en développant le destin de quelques personnages comme la relation Shinobi / Hongo. Difficilement toutefois de parler de véritable écriture des protagonistes, car le ton reste assez décalé pour que les quelques traitements narratifs sérieux paraissent au final désopilants.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction