Secret des écailles bleues (le) Vol.2 - Actualité manga
Secret des écailles bleues (le) Vol.2 - Manga

Secret des écailles bleues (le) Vol.2 : Critiques

Aoi Uroko to Suna no Machi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Septembre 2022

La petite Tokiko, 11 ans, est revenue vivre dans cette ville de bord de mer où elle a le souvenir d'avoir été sauvée de la noyade, 7 ans auparavant, par ce qu'elle pense être un triton. Tout en s'acclimatant à son nouveau quotidien loin de Tokyo, elle entretient un certain espoir de lever le mystère sur cette créature salvatrice, voire de la rencontrer de nouveau. Et c'est avec cette pensée dans un coin de la tête qu'elle suit son quotidien assez calme dans ce cadre entre terre et mer, chez sa grand-mère, auprès de son père, malgré l'absence mystérieuse de sa mère, et en liant des amitiés avec ses camarades de classe parmi lesquels se trouve Narumi, ce garçon souvent mystérieux et qui a souvent le regard tournée vers l'océan, comme s'il y cherchait lui aussi quelque chose...

Après un premier volume assez paisible mais teinté d'un envoûtant parfum de mystère et porté par une patte visuelle séduisante, la deuxième moitié de ce court manga ne change pas fondamentalement de cap, avec différentes petites étapes du quotidien oscillant entre un surnaturel possible et une réalité plus tangible. Ici, Tokiko a enfin l'occasion de s'expliquer et de se réconcilier avec Sayu, qui a menti par jalousie. Là, le petit groupe d'enfants veut atteindre le bout d'un étrange tunnel creusé sous la promenade en bord de plage, dont l'accès est strictement interdit par les adultes, et où notre héroïne trouve une étrange écaille bleue. Puis Tokiko reçoit une mystérieuse lettre anonyme dont l'écriture ressemble à celle de sa mère et qui lui fixe rendez-vous sur la plage, l'arrivée des vacances d'été marque l'arrivée du festival en l'honneur du seigneur Wadatsumi qui est organisé afin de remercier l'océan pour ses bienfaits, notre héroïne et Narumi s'éclipsent en pleine nuit pour observer d'énigmatiques petites lumières qui voguent sur l'eau...

On passera outre les quelques petites facilités étonnantes (aucun adulte ne surveille l'entrée du tunnel le soir où il le faudrait à tout prix, vraiment ?) pour plutôt se laisser porter jusqu'au bout par l'atmosphère à part de ce manga. Car ici, tout est décidément question d'ambiance, une ambiance où Yoko Komori ne cesse de conserver un flou entre cette part de surnaturel et de mystère possibles d'un côté, et de l'autre ce qui est bien réel. Bien sûr, à l'arrivée, on apprendre la vérité sur tout ce qu'il faut, même si c'est souvent très brièvement: le cas de la mère de Tokiko, l'énigme du tunnel, ce que cachent les adultes, l'identité du triton ayant autrefois sauvé notre héroïne, ce que celui-ci est devenu aujourd'hui... et ces réponses sont, au bout du compte, souvent bien plus terre-à-terre que prévu et parfois même assez dramatiques. Et pourtant, même en sachant toute la vérité, à travers les yeux de Tokiko, il reste cette petite part de fantastique sans doute imaginaire, contribuant à rendre le récit doux, un brin mélancolique et poétique jusqu'au bout.

Vraiment, il faut accepter de se laisser pleinement porter par l'atmosphère à part de ce conte de bord de mer moderne, brouillant longtemps ses pistes entre surnaturel et réalité, pour découvrir un récit ayant certes ses petites imperfections mais possédant un charme plutôt unique. Quant à l'édition française, bien qu'elle reste satisfaisante dans l'ensemble, on y notera tout de même un papier un peu trop transparent, ainsi qu'un doublon de texte dans la postface de la mangaka.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction