Secret Service - Maison de Ayakashi Vol.2 : Critiques

Après un premier tome à l'ambiance mystérieuse et envoûtante, Secret Service - Maison de Ayakashi saura-t-il poursuivre son opération de charme, et surtout développer de nouveaux atouts ? La réponse est... oui.

Toujours grâce au trait gracieux de Cocoa Fujiwara, la lecture est embellie par de nouveaux mystères, et les relations entre personnages gagnent en intensité. Ce dernier point constitue d'ailleurs la base de la série. Certes, Maison de Ayakashi contient sa dose d'action, entraînante et prenante dans son genre féminin stylisé et clair. Cependant, Maison de Ayakashi est un titre à moitié yôkai. Par conséquent, l'accent doit se placer sur ce type de thèmes. Et le rendu est plus que positif. Le passé de Sôshi est révélé et le secret de sa dédication à Ririchiyo est à la hauteur de nos attentes. Simple et poétique, ténébreux et éclairé. Rien n'est manichéen dans cet univers. Et c'est pour ça qu'on y revient avec plaisir.
Ririchiyo, par sa maladresse avec les mots, son honnêteté morale et sa gentillesse débordante qui peine souvent à percer son masque de froideur, est un personnage intéressant et adorable à suivre. Sôshi est lui aussi un être paradoxal, plein de nuances et de personnalité derrière sa docilité, à la fois sombre et lumineux. Et il en va de même pour tous les personnages de la série.
Mélange étonnant, oppressant, où le malsain côtoie la lumière, Secret Service est un titre vraiment à part et qui contrairement aux apparences ne repose pas sur un quelconque fan-service pour nous accrocher et nous séduire. En effet, la série accroche le lecteur car elle respire cette honnêteté dans sa narration, faisant fi des faux semblants.

Au final,, ce deuxième tome de Maison de Ayakashi tient toutes ses promesses. La série avance rapidement et fait bouger les choses en profondeur. Avec psychologie et tendresse, un brin d'oppression allégé par les sentiments du couple principal et des gens qui les entourent, Secret Service est indéniablement un titre fort, et qui nous donne toujours plus envie de découvrir ce qui attend ces drôles et tragiques semi-yôkai.