Second Summer, Never See You Again Vol.1 - Actualité manga
Second Summer, Never See You Again Vol.1 - Manga

Second Summer, Never See You Again Vol.1 : Critiques

Nidome no Natsu, Nidoto aenai kimi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Juin 2020

A l'approche de l'été, certains éditeurs aiment proposer de petites tranches de vie estivales. Une période propice, puisque l'atmosphère est idéale pour apprécier ce genre de récit souvent teinté d'une note émotionnelle appuyée. Et en cette période toute particulière et un poil anxiogène, la démarche ne peut pas faire de mal.

Ainsi, c'est en ce mois de juin 2020 que Doki-Doki se penche sur une courte œuvre en deux volumes : Second Summer, Never See You Again. A l'origine se trouve le light-novel Nidome no Natsu, Nidoto Aenai Kimi écrit par Hirotaka Akagi, auteur à l'origine de la licence Shimoseka, et illustré par le dessinateur Booota, publié en 2015. L'année suivante, une adaptation manga est programmée : Celle-ci est prépubliée entre 2016 et 2017 dans le magazine Gessan de l'éditeur Shôgakukan et dessinée par Motomi Minamoto, artiste qui n'a que deux œuvres à son actif pour l'heure et donc c'est le premier travail que nous pouvons lire dans nos contrées.

Le lycée dans lequel évolue le jeune Satoshi Shinohara interdit la formation de groupes musicaux. Pourtant, il a outrepassé cet interdit après avoir rencontré Rin Moriyama, récemment arrivée dans l'établissement, et débordant de motivation. Avec leur groupe, tous deux ont pu briller sur scène lors de la fête du lycée. Mais peut-être que Rin en a trop fait, puisque la réalité la rattrape : Atteinte d'une malformation cardiaque, celle-ci rend son dernier souffle peu après l'événement. Avant son trépas, Satoshi commet l'erreur de lui avouer ses sentiments, chose que ne semblait pas vouloir la jeune fille. Leurs adieux se font alors dans l'émotion et la douleur. Pourtant, un peu plus tard, Satoshi rouvre les yeux à une époque bien précise de sa vie : Il a remonté le temps quelques semaines en arrière, au moment où il rencontrait Rin pour la première fois...

Second Summer, Never See You Again est un titre dont le pitch renseigne énormément sur l'état d'esprit de la série. L'oeuvre de Hirotaka Akagi et Motomi Minamoto s'annonce aussi doux que mélancolique, constituant une petite tranche de vie lycéenne idéale. Ca ne manque pas puisque les deux premiers chapitrent confirment le scénario et son aura. On comprend alors que le récit abordera les questions du deuil et du regret sur une base de voyage temporel, idée assez classique mais pertinente pour un récit de ce genre.

L'enjeu est donc fixé assez rapidement, et sera connu par le lecteur qui découvrira le synopsis par la quatrième de couverture. A partir de cet instant, ce premier volume présente un cheminement assez classique appuyé par des idées évidentes : L'histoire se construit de manière linaire pour montrer la construction du groupe de nos deux têtes d'affiche, et l'un des intérêts est de découvrir comment Satoshi va inconsciemment modifier quelques bribes de son histoire avec Rin, avec pour espoir d'aboutir à une conclusion qui permettrait à l'adolescente de fermer définitivement les yeux sans tristesse aucune.

Nous l'avons dit, l'ensemble est globalement très simple dans la forme et dans le fond... Ce qui n'empêche pas ce premier opus d'être plaisant d'un bout à l'autre. La mélancolie des enjeux est efficacement retranscrite à chaque instant, tandis que le récit parvient à ne jamais glisser dans le trop larmoyant grâce à des touches d'humour bien senties. La limite du volume viendra alors des résolutions un peu rapides pour certains enjeux, tandis qu'on redoute une issue prévisible à des kilomètres. Il faudra évidemment voir ce que le second et ultime volet nous réserve, car peut-être que celui-ci se montrera surprenant, et dirigera l'émotion sur une voie que l'on n'attendait pas.

Parce que le série est aussi la première œuvre dessinée par Motomi Minamoto, on notera que l'artiste possède un joli coup de crayon, sobre mais efficace. Son trait est dynamique et plein de vie en plus de bénéficier d'une jolie finesse, rendant justice à l'intrigue conçue par Hirotaka Akagi.

Côté édition, Doki-Doki nous offre une belle copie grâce à un papier épais qualitatif, et d'une traduction de Pénélope Roullon-Ishihara qui semble avoir capté comme il se doit l'ambiance de la série. A noter que l'éditeur propose la courte série en tomes unitaires mais aussi dans un bundle réunissant les deux opus. Le prix reste inchangé, mais un fourreau en carton souple permet de recueillir les deux volumes, un petit plus pour les amateurs de coffrets.

En résumé, cette première partie de Second Summer, Never See You Again se révèle plaisante, à condition de ne pas avoir trop d'attentes dans le récit. Aussi efficace que soit la lecture, elle demeure attendue dans ses idées et classique dans sa construction, en plus de proposer quelques facilités par instant. Qu'à cela ne tienne, voilà un titre estival agréable et qui pourrait bien proposer une conclusion aussi jolie que poignante, avec quelques surprises au final. Du moins, c'est ce que l'on espère.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction