Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 04 Février 2010
Le professeur le plus désespéré du monde revient pour critiquer de nouveaux travers de notre société, et de notre quotidien. Ici, il est surtout question de réactions de personnes face à un évènement. Certains vont à contre courant, ou se réfugient dans des excuses toutes trouvées, quand ils ne s’exilent pas totalement. D’autres sauront se manifester dans le bon timing, avant d’être en phase terminale, tout en arrivant à profiter du cours du temps ! Vous ne comprenez rien ? C’est normal !
On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. Mais Kohji Kumeta ne souhaite pas en changer tout court, qu’elle gagne ou qu’elle perde, à l’instar de l’équipe de football japonaise, souvent critiquée dans ce tome. Si l’on se recadre dans l’esprit de la dernière coupe du monde, cet acharnement est assez justifié. Profitons-en, pour une fois que l’on peut comprendre les références de l’auteur, sans passer par l’épreuve du lexique ! Pour le reste, il faudra toujours subir quelques allers et retour incessants. Cependant, leur nombre a tendance à se réduire quand les situations deviennent plus imagées. En effet, le thème de base de chaque chapitre, reposant sur une idée toujours abstraite, est imagé par une allégorie qui permet de concrétiser les choses. Prenons par exemple l’épisode où les excuses classiques pour se sortir de situations pénibles deviennent des issues de secours, ou encore un carrefour où tous les gens atteint du complexe de culpabilité se réunissent.
Les références pointues diminuent, au profit de situations sociales plus classiques, même si la culture nippone comporte de nombreuses divergences. Toutefois l’auteur pêche un peu par redondance dans les idées en tapant toujours sur les mêmes doigts à tour de rôle. Le caractère de ses élèves est également assez effacé dans ce tome. Néanmoins, l’auteur semble avoir pris un certain rythme de croisière et s’y tient. Il ne devrait alors plus décevoir ses premiers fans. Il reste à espérer que l’on ne perde pas au passage l’effet de surprise.