Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 01 Octobre 2009
Les oubliés des fêtes d’anniversaires, les espaces vides, les déchets… Ce quatrième opus des aventures du héros le plus désespérant de la sphère manga semble se focaliser sur la voie des laissés pour comptes. Parfois, des anecdotes insignifiantes (comme les gens nés un 4 novembre, et donc conçus le jour de Noel), pourront donner lieu a des extrapolations farfelues dont l’auteur a le secret. Oui mais voilà, les délires sont vraiment de plus en plus difficiles à suivre.
Certes, on peut apprécier le recul qu’à l’auteur sur la série, critiquant même ouvertement le système d’édition japonais, les diverses sociétés en prenant pour leur grade, ou jouant avec la structure même du manga. Par exemple, une double page presque vide ou le héros parle des espaces perdus et inutilisables de ce monde ! Oui mais voilà, trop vouloir faire des « privates jokes », le lecteur est de plus en plus perdu… surtout quand il s’agit d’un occidental moyen peu au fait de la culture japonaise ! Les références sont toujours aussi nombreuses, et à défaut d’avoir passé 10 ans sur l’archipel nippon, il faudra une nouvelle fois revenir au lexique très souvent pour tout comprendre. Lexique qui est d’ailleurs toujours aussi fourni, cependant… à quoi sert de référencer par numéros de page, lorsque cette même numérotation n’est seulement présente que sur 11 pages parmi les 144 qui composent le récit ? Vu le nombre d’allers-retours au lexique, espérons que Pika corrige le tir pour les prochains opus, car on est suffisamment perdus comme ça !
Une nouvelle fois, on ne change pas une équipe qui gagne, et la structure narrative est toujours la même. Malheureusement, la plupart des moments humoristiques passent à la trappe, à cause du clivage entre les deux cultures, et les références intraduisibles. Or, dans le comique de répétition, si l’on enlève le « comique », il ne reste que la « répétition »… Ainsi, si vous n’avez pas ri lors de la lecture des précédents tomes, vous ne rirez pas non plus ici, et serez gagné par la lassitude, voire l’assoupissement... Sayonara Monsieur Désespoir, mais Bonjour l’Ennui ! En revanche, pour terminer sur une note positive, le manga saura ravir ses fidèles admirateurs, ainsi que ceux qui auraient soif d’une connaissance japonaise poussée jusqu’au moindre détail. A vous de juger !