Sawako Vol.1 - Actualité manga
Sawako Vol.1 - Manga

Sawako Vol.1 : Critiques

Kimi ni Todoke

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 29 Janvier 2009

« Je me demande quand cela a commencé... C'est... le sentiment que je préfère... depuis ma naissance. »

Sawako Kuronuma, 15 ans, a une seule devise: « A chaque jour sa bonne action. »
Cette jeune lycéenne aux cheveux très noirs et à la peau très blanche effraie beaucoup ses camarades. Celle-ci a d'ailleurs l'habitude qu'on la craigne, et d'être jugée dès le premier regard. On dit que pour « toute personne qui croise son regard plus de trois secondes, sept jours plus tard... » Que de rumeurs! Eh oui, Sawako attire les messes basses, les histoires de fantômes, de maléfices et de sortilèges en tout genre! A tel point qu'elle est appelée Sadako (« The Ring) », et non Sawako! Pourtant, cette fille n'est pas laide, d'ailleurs je la trouve plutôt mignonne. Mais son caractère est très étrange! On peut penser qu'elle est devenue à ce point soucieuse des autres justement à cause de toutes ces rumeurs. Car ces enfantillages ont une dure conséquence: Sawako n'a plus d'ami, et essaie donc de faire de son mieux pour ne pas déplaire, et surtout être utile! C'est elle qui a l'habitude de faire toutes ces choses embarrassantes en classe (comme tenir le cahier de présences, faire les photocopies, ou autre); aller aider le professeur pendant les vacances ne la dérange aucunement, car de cette façon, personne n'est gêné. Le caractère de l'héroïne en devient amusant! Karuho Shiina aurait bien pu le faire d'une façon niaise et totalement lourde. Mais ici, Sawako est vraiment agréable, et surtout sa façon de voir les choses. Ses monologues sont plein d'innocence, mais ce qu'elle réussit à confier lorsqu'elle parle l'est plus encore. Au-delà de l'innocence, c'est peut-être une certaine pureté qui l'habite, dans le sens où cette jeune fille n'a pas réellement l'occasion d'être, en quelques sortes, parasitée par les avis extérieurs. Elle n'écoute alors que son coeur, qui veut à tout prix, coûte que coûte, aller vers les autres et ne demande qu'à s'ouvrir.
Sa rencontre avec Kazehaya n'est pas banale. Car ce garçon, un simple camarade de classe, est assez différent des personnages habituels. Son caractère est très enjoué, certes, mais il fait partie des rares personnes qui, malgré le fait qu'elles soient populaires et plaisent à tout le monde, n'hésitent pas à parler même à celui ou celle qui se trouve à l'écart de tous. Il n'a pas peur des rumeurs, il ne les écoute même pas d'ailleurs, et ne craint pas être rejeté à son tour, du fait qu'il parle à la jeune fille. Au contraire, cela est vu comme un exploit. Alors l'ambiance bon enfant du lycée nous envahit, le sourire de Sawako commence à être de plus en fréquent, et fait de plus en plus plaisir au jeune garçon.
Le commencement de cette nouvelle amitié est très beau à lire. Kazehaya a un sourire franc, sans retenue ni pudeur. Même vous lecteurs, il ne vous laissera pas indifférent. L'auteur réussit à nous faire réellement apprécier ces moments simples, rares, pendant lesquels on fait connaissance avec une personne qu'on admire, pendant lesquels on espère une parole, un geste, ou alors juste un regard de l'autre. Etre reconnu est très important, mais encore plus lorsqu'il s'agit de Sawako. Ce « respect », cette « admiration » qu'elle ressent envers Kazehaya n'est pas qualifiable.
Pas de niaiserie, pas de pleurnicherie, mais uniquement des sourires et des regards. La jeune fille n'est pas gênée; peut-être le sera-t-elle dans le prochain tome. En tout cas, en un seul tome, l'héroïne évolue déjà un peu. Les petites paroles de la part des autres élèves que l'auteur laisse apparaître ne sont en rien inutiles. Ainsi, on voit la progression des pensées des autres vers la vérité; ceux-ci s'ouvrent à l'inconnu, comme Sawako s'ouvre à eux.


Ce premier tome de « Sawako » est une vraie bouffée de fraicheur. Les lecteurs qui ont l'habitude des shôjos, qui se lassent parfois à toujours lire la même chose, les mêmes histoires qui se répètent sans cesse dans des séries différentes, verront probablement du changement ici. Avec juste un soupçon de romance, un monde scolaire banal et des dessins vraiment réussis, Karuho Shiina réussit à nous donner merveilleusement bien des prémices d'une histoire simple, entre un garçon et une fille.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs