Sasamekikoto Vol.2 : Critiques

La vie sentimentale et lycéenne de nos héroïnes dans la fleur de l'âge se poursuit, ce volume se découpant autour de plusieurs personnages et de plusieurs scénettes.
Ainsi, après un début de tome se centrant sur Akemi, notre cher travesti, et sa pétillante petite soeur, Ikeda introduit un nouveau personnage en la personne d'Aoi, fan d'une "romancière" qui n'est autre que...

Ici, tout en présentant les aventures de cette nouvelle venue dans la création d'un fanzine, l'auteur en profite surtout pour croquer le portrait de la demoiselle. Ainsi découvre-t-on en cette Aoi une lycéenne plutôt solitaire dans sa passion, qui, grâce à Sumika, pourrait bien enfin commencer à s'ouvrir aux autres, mais le chemin est encore long. Etonnamment, via une narration simple et un coup de crayon qui l'est tout autant en plus d'être doté d'une expressivité justement dosée, le portrait d'Aoi qui se dessine se fait bourré de sensibilité et réellement touchant, tant on ressent facilement les différentes facettes de cette jeune fille, capable d'être passionnée, mais renfermant surtout un grand manque de confiance en elle.

La suite du tome enchaîne sur une journée à la piscine pour le club de yuri, puis sur une conversation téléphonique entre nos deux héroïnes. En plus de la création d'un fanzine par Aoi et Sumika, tout ceci est l'occasion pour Ikeda de confirmer tout l'attachement que Sumika et Ushio peuvent avoir l'une pour l'autre, car en voyant que la grande brune se lie d'amitié avec Aoi, Ushio réagit de manière étonnante, semblant s'éloigner de son amie avant de la retrouver. Assez habilement, l'auteur met ici en avant des sentiments qui ne font déjà plus aucun doute entre Sumika et Ushio, même si, comme le dit si bien un autre personnage, l'une des deux n'en a pas encore conscience.

Ainsi, après un premier volume prometteur, Ikeda continue de développer un petit univers attachant, à la fois frais, amusant et parfois doux-amer, porté par des dessins clairs et offrant beaucoup de charme aux héroïnes, et où ressortent joliment les sentiments de chacune de ces jeunes filles qui ont toutes une manière différente d'appréhender leur homosexualité, entre Tomoe et Miyako qui s'assument facilement, Ushio qui a encore du mal à éclaircir ses vrais sentiments, Sumika qui peine à se dévoiler, ou Aoi qui commence tout juste à découvrir elle-même ses penchants amoureux.
Dans tous les cas, pas de tentative de l'auteur de faire passer un quelconque message, tant les relations de ses héroïnes semblent pour lui naturelles. Agréable, attachant, ce deuxième tome confirme la bonne surprise du premier volume, même si tout n'est pas toujours très clair dans la narration et que certains sujets, comme le club de yuri, passent ici au second plan.