Sanctuary Vol.5 - Actualité manga
Sanctuary Vol.5 - Manga

Sanctuary Vol.5 : Critiques

Sanctuary

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Juin 2010

Hojo décide d'étendre son influence sur l'ensemble de la région du Kanto : pour cela, il doit pousser les divers clans à s'entretuer, pour ensuite prendre la place vacante. Il s'allie avec un ancien ami, chef de clan, Miyamura, lui expliquant qu'ils partagent les mêmes rêves. De son côté, Asami s'est allié au député Kariya, chef de file du groupe des quadragénaires du PLD issus de la génération du baby-boom.

Comme d'habitude, ce tome de Sanctuary offre son lot de misogynie et nationalisme facile. La commissaire adjointe, décidément incapable de penser par elle-même dès lors qu'elle s'adresse à Hojo, promet de s'offrir à lui s'il parvient à mettre effectivement un terme à la guerre entre clans (la police s'en remettant à la mafia depuis le début du manga, on est même plus surpris devant cette situation ridicule). Notons aussi un passage où un chef de clan obèse observe deux prostituées faisant l'amour, devenant violent en cas d'insatisfaction (une habitude dans le manga). La violence ne sert à rien dans l'avancement du manga. C'est gratuit, sans limites, illustrant toute la pauvreté du scénario hormis le fil conducteur.

Tandis que Hojo rencontre des résistances, Asami accueille la vice-présidente des Etats-Unis, miss Bisset. Et là, c'est le drame, comme on dit. Ikegami et Buronson nous font un cadeau empoisonné : par le biais de dialogues entre Asami et Bisset, on a droit à une leçon de nationalisme pur et d'ultralibéralisme, servi par des répliques insupportables (« c'est la dictature des Blancs » ; « après n'avoir fait qu'un avec vous, je comprends maintenant que la couleur de la peau n'a aucune importance » etc...). Asami explique de même que les Japonais sont à part et heureux en ce qu'ils sauvegardent leur individualité dans un système où les Occidentaux ne voient que le contrôle et l'importance de la collectivité. A quoi cela a-t-il servi de dénoncer la politique japonaise dans les tomes précédents si c'est pour nous servir de l'ultralibéralisme et de la supériorité raciale nippone ?!!!

Avec tout cela, remarquons que les personnages se ressemblent encore et encore (Ikegami n'a décidément aucun talent pour varier le chara-design des visages), les femmes sont présentées comme des objets sexuels, les hommes comme des Dieux grecs lorsqu'ils sont au lit... Comble du ridicule, la vice-présidente des Etats-Unis est une blonde vulgaire au raisonnement néo-thatchérien.

Du grand n'importe quoi, illustrant néanmoins l'idéologie d'une partie des conservateurs nippons dans les années 90 (et au-delà) : clichés sur l'Occident et supériorité nippone.

Incontestablement ce que le manga fait de pire.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs