Samuraï Comeback Vol.2 - Actualité manga
Samuraï Comeback Vol.2 - Manga

Samuraï Comeback Vol.2 : Critiques

Shippu jinrai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Juin 2020

Isami Kondô et ses trois acolytes, membres emblématiques de la célèbre faction de samouraïs nationalistes Shinsengumi, sont complètement perdus depuis qu'ils ont été inexplicablement transportés de leur époque, en 1864, jusqu'à la nôtre, dans le Kyôto du début des années 2000 ! Dans un monde dont ils ne connaissent forcément rien tant le Japon a changé en même pas un siècle et demi, ils comprennent petit à petit ce qui leur est arrivé, et ont désormais le désir de trouver un moyen de retrouver leur époque. Néanmoins, la tâche ne s'annonce clairement pas facile: ils n'ont aucune piste, vont de mal en pis dans ce qu'ils apprennent de ce monde très éloigné de leurs idéaux... et sont même considérés comme des criminels car ils ont eu ne façon bien à eux d'empêcher un attentat, en décapitant les terroristes comme le veulent les coutumes de leur époque. Eux-mêmes considérés comme les terroristes en question, ils vont devoir s'engager dans une course-poursuite complètement dingue...

Le moins que l'on puisse dire est que Tsuru Moriyama est bien dans son trip ! Avec sa pointe d'excès et de caricature dans son dessin, l'auteur n'a aucun mal à amuser au travers de situations parfois toutes simples, ne serait-ce qu'en voyant les 4 samouraïs vêtus comme des jeunes de rue de notre époque, avec même parfois à la clé un parler "street" qui détonne bien dans leur bouche (donc soulignons, au passage, le bon travail d'Aurélien Estager à la traduction). Rien que ça, c'est déjà assez fun, mais évidemment les petites situations décalées ne manquent, comme leur façon de donner de la monnaie de leur époque à des rencontres forcément abasourdies, ou surtout une deuxième partie de volume au rythme intense puisqu'il s'agit d'une folle course-poursuite entre nos 4 héros à cheval et une police qui emploie les moyens entre voitures, hélicoptères et barrages ! Il y a quelque chose d'assez épique dans cette chevauchée improbable passant par l'autoroute (si si), mais surtout d'amusant sur plus d'un point: le décalage pur et simple de la situation bien sûr, mais aussi la manière dont les 4 bonhommes foncent en laissant involontairement le chaos derrière eux, certaines parodies de genres (on pense à l'atmosphère très western quand le quatuor est arrêté par le barrage et que Kondo descend de son cheval, avec vue placée sous ses jambes), et même une certaine malice de l'auteur pour tirer parti d'autres faits historiques. Sur ce dernier point, on pense surtout au passage où la cavale de nos héros les amène jusqu'au site historique de Sekigahara, la célèbre bataille de 1600 qui a posé les bases du bakufu d'Edo (celui-là même que le Shinsengumi défendait), où Moriyama va jusqu'à revisiter vite fait certaines stratégies restées célèbres comme l'encerclement. C'est rapide, mais assez rigolo à voir quand on connaît un peu les éléments historiques.

Mais derrière l'humour et le décalage, il y a aussi une intrigue qui se poursuit, à son rythme, de façon simple et assez efficace. Tout en comprenant mieux ce qui leur est arrivé, les 4 bretteurs tombent parfois des nu en apprenant certaines vérités historiques comme la chute du bakufu. Sans oublier ce qu'eux-même ignorent sur ce qu'ils sont voués à devenir à leur époque... Egalement, tandis que la course-poursuite a lieu et que le commandant des forces de police a les nerfs, derrière lui se profile la mystérieuse silhouette désirant rencontrer nos héros, et qui aura sûrement son importance par la suite.

En somme, Samuraï Comeback confirme ses qualités après un premier tome assez efficace. Tandis que les situations décalées voire dingues sont toujours là (comment ne pas resté scotché à cette course-poursuite improbable ?) et sont parfois ponctuées de références, et que l'intrigue promet de réserver quelques enrichissements, on reste facilement pris par les mésaventures de ces quatre hommes éloignés de leur époque.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction