Samurai 8 - La légende de Hachimaru Vol.3 - Actualité manga
Samurai 8 - La légende de Hachimaru Vol.3 - Manga

Samurai 8 - La légende de Hachimaru Vol.3 : Critiques

Samurai 8 : Hachimaruden

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Mai 2020

Le père de Hachimaru a donné sa vie pour tenir tête à Ata. Si celui-ci a pris la fuite, ce n'était pas sa véritable enveloppe physique qui était sur place. En guise de « cadeau », après sa défaite, il projette le satellite Muun, sur la planète où se trouvent Hachimaru et les siens. Pour empêcher la catastrophe et détruire l'astre, son maître Daruma va lui enseigner une technique des plus puissantes...

Samurai 8, la nouvelle série écrite par Masashi Kishimoto et dessinée par Akira Okubo, a connu un chemin fragile. Si lors de la parution française des deux premiers opus nous pouvions espérer de bons développements futurs, le premier tome s'étant montré particulièrement lourd tandis que le second redressait bien la barre, la situation autour de l’œuvre a changé entre temps. Malgré que Kishimoto soit en partie à la barre, l'insuccès du titre dans le Jump a entrainé son annulation, aussi le cinquième tome paru récemment au Japon est aussi le dernier.

C'est forcément avec un goût amer qu'on aborde la lecture de ce volume trois, puisqu'on sait d'avance que Samurai 8 n'aura guère le temps de briller, ni de tellement se développer en si peu de temps. Un constat d'autant plus grinçant que le second opus s'était montré certes classique, mais pourtant très satisfaisant dans son genre. La suite de la série n'a donc pas permis de conquérir le cœur du lectorat japonais ?

La réponse nous vient assez vite au cours de la lecture de cet opus. Si le précédent s'était montré efficace et même fort émotionnellement, les choses retombent un peu à plat dans ce troisième volet, qui est loin de nous enthousiasmer comme a su le faire le précédent. La faute à un scénario qui manque encore de panache, mais aussi un univers qui conserve son caractère confus. Si quelques mécaniques s'avèrent tangibles et plutôt claires, d'autres nécessitent qu'on s'imprègne du délire entre science-fiction et mythe du samouraï traditionnel. Quelques éléments sont à se tirer les cheveux tant la logique peut nous échapper, une lacune qui met en relief l'un des grands défauts de la série pour le moment. Plutôt que tenter une introduction en douceur et une mise en avant progressive des concepts, comme il l'a fait avec Naruto, le mangaka nous jette tout à la figure, comme si c'était pour lui une évidence.

Fort heureusement, ces séquences foutoirs ne sont qu'une infime partie du volume, le reste de l'aventure étant consacré à des péripéties plus classiques et digestes. Et à ce titre, les auteurs nous offrent un périple un poil trop calme ou classique, étant donné les forts enjeux plantés précédemment dans le titre. Le titre revient alors à une phase d'amorce d'aventure très ordinaire, incluent son lot de nouveaux acolytes, d'entraînements pour le héros, et de déboires plus légers. On passe même du coq à l'âne de ce côté : Outre des soucis d'argent qui tentent (presque en vain) d'apporter de l'humour au titre, les mangakas nous propulsent dans une tournoi sous forme de battle royale qui pourrait impacter le scénario principal. Un tournoi... déjà, mais pourquoi pas après tout. Néanmoins, difficile de s'enthousiasmer là-dessus. Car malgré quelques bonnes idées, notamment la belle mise en avant du duo samouraï/princesse, le tout est assez vite expédié, si bien que la fin du volume amorce déjà ce qui semble être le combat final de l'arc. Le tome aurait aussi pu miser sur ses nouvelles figures, mais celles-ci demeurent au mieux sympathiques, tant le binôme manque de couleur et d'ampleur. On retient néanmoins le personnage d'An, véritable petite réussie du titre pour le moment, qui s'offre aussi un flashback classique mais appréciable, donnant plus d'envergure à la demoiselle.

Après un deuxième tome très réussi, on ne parvient malheureusement pas à acclamer la suite de Samurai 8 comme il se devrait. L'intrigue manque d'envergure, l'univers continue d'être exploité à coup de marteaux par un Kishimoto cherchant à incruster, de force, des mécaniques très confuses, et le rythme de l'ensemble n'aide pas, celui-ci étant tantôt lent, tantôt expéditif. Un réel gâchis, d'autant plus que l'ensemble aurait pu être bien mieux amener, et donc plus agréable. On attend de voir ce que donneront les deux derniers opus, mais le seul espoir qu'on peut avoir à ce jour est celui d'une lecture plus digeste et appréciable, ainsi qu'une conclusion pas trop improvisée.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs