Samourai Bambou (le) Vol.2 - Actualité manga

Samourai Bambou (le) Vol.2 : Critiques

Takemitsu Zamurai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 24 Décembre 2009

Après un premier tome qui plantait le décor de cet Edo entre réalité et rêverie, ce second tome met le fantasque Soïchirô face à face avec ses peurs à de nombreuses reprises.

L'ombre du sabre semble de plus en plus tourmenter notre samouraï. Une sombre affaire de meurtre indiquant que l'assassin est un professionnel du sabre rend Soïchirô suspect au yeux de la Police. Un épisode qui verra notre héros reprendre un instant le sabre. Un épisode qui se développe comme une enquête policière tout en gardant l'originalité de l'auteur. Les scènes oniriques mettant en scène les rencontre entre Soïchirô et l'esprit de son sabre, Kunifusa, se font plus nombreuses, plus agressives. Vision de l'esprit ou véritable esprit, on ne sait pas bien mais les interrogations du héros sur son côté sombre font s'interroger le lecteur à son tour. Qui est vraiment Soïchirô, ce jeune homme tantôt attachant, tantôt inquiétant ?

Entre deux leçons d'écriture et une rencontre du beau sexe pour Soïchirô, nos auteurs font entrer dans l'histoire un géant au visage patibulaire, Kikuchi. Un acharné du sabre à la santé mentale fragile qui semble s'intéresser à Senô. Encore un nouveau protagoniste très charismatique qui vole presque la vedette au héros et permet surtout à Matsumoto de s'amuser pleinement sur son dessin. On appréciera les gerbes de sang remplacées par des tourbillons de fleurs ou le visage démoniaque de Kikuchi dans l'obscurité de la forêt.

Les auteurs signent ici un second tome plus palpitant que le premier. Les dessins de Matsumoto sont particulièrement vivants et expressifs. Ils participent à créer une ambiance bien particulière qui happe le lecteur et ne le lâche pas. Souvent nonchalante, légère, parfois effrayante, sans véritable transition mais toujours efficace. On se laisse porter par ce récit étonnant dont l'issue est toujours incertaine sans se lasser une seconde.

L'édition Kana est soignée, traduction fluide, lexique suffisant et un choix de police de caractère judicieux pour les correspondances des onomatopées. On regrettera cependant la faiblesse du grain des pages qui, si le papier est bon, n'évite pas les effets du transparences.

Un très bon moment de lecture si on prend le courage de passer outre le dessin, voire de l'apprécier.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs