Samidare - Lucifer and the biscuit hammer Vol.1 - Actualité manga
Samidare - Lucifer and the biscuit hammer Vol.1 - Manga

Samidare - Lucifer and the biscuit hammer Vol.1 : Critiques

Hoshi no Samidare - Lucifer And The Biscuit Hammer

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Juillet 2012

Yûhi est un étudiant complètement blasé. Si blasé que, se réveiller un matin avec sur son lit un lézard qui parle, ne le choque pas plus que ça. N’ayant pas réussi à la chasser, il finit par écouter ce qu’il a à dire. Ce lézard s’appelle Noy Crezent et demande à Yûhi de sauver la Terre d’une menace imminente : les marionnettes de boue, et par la même occasion de sauver une princesse. Pour cela, ce lézard, qui est en fait un chevalier, lui fait don de pouvoirs de télékinésie. Yûhi n’en a que faire de la volonté de Noy jusqu’au moment où il rencontre la princesse, Samidare. Cette princesse souhaite en fait détruire le Terre à la place des marionnettes de boue (rien que ça), et pour des raisons personnelles, Yûhi est enchanté par cette idée et accepte de devenir son serviteur.

Nous nous retrouvons donc avec deux héros plutôt allumés, bourrés de mauvaises intentions, et entre eux une bestiole qui tente de les raisonner en les faisant avancer dans leur mission. Sous ses airs de scénario d’apocalypse et de nekketsu, Samidare – Lucifer and the Biscuit Hammer chamboule un peu les codes du genre, et ce grâce au caractère de ses personnages.
La motivation de la princesse Samidare est quand même très tordue, mais a le mérite d’être aussi ambitieuse qu’originale.

Dans ce premier tome, l’accent est toutefois porté sur Yûhi, un poil plus complexe pour le moment. On se rend rapidement compte que son apathie à l’égard des êtres humains le rend glacial sous certains aspects, mais vers la fin de ce premier volume, on commence à le considérer autrement via un choix qu’il doit faire. Par la même occasion, on saisit le pourquoi de son apathie et de sa misanthropie.

Les personnages principaux sont donc le point fort de ce manga, avec une psychologie plutôt poussée pour un premier tome. Malgré tout, leur malfaisance risque de rebuter certains lecteurs. Reste à voir comment leurs désirs évolueront en fonction des évènements. D’ailleurs, Noy, le chevalier lézard qui vient compléter le trio, aura peut-être un rôle à jouer plus important qu’il n’y parait. En effet, il est lié à Yûhi, n’est pas libre de ses mouvements, et doit à la fois aider Yûhi et Samidare à vaincre les marionnettes de boue en sachant pertinemment que, par la suite, ce seront ces deux énergumènes qui pourront causer la destruction de la Terre. On remarque d’ailleurs qu’il ne réfléchit à ce problème que rarement…

La base scénaristique est pour le moment simplette, mais on a déjà droit à quelques moments d’action et de tension bien menés par l’auteur. On peut affirmer que la série est sur de bon rails, puisque l’enjeu de l’histoire est l’avenir de la planète, dont la destruction est convoitée à la fois par les personnages principaux comme les antagonistes, il y a de quoi offrir de beaux moments épiques, et surtout, proposer une fin inhabituelle.

Pour parler du dessin, le trait de l’auteur est en revanche minimaliste. Le design des personnages est très simple. Les décors manquent parfois. Le découpage et les scènes d’action sont convenables, lisibles, mais pas virevoltants pour autant. Seules quelques accentuations d’expressions dans certains moments forts frappent.

L’édition d’Ototo est tout-à-fait convenable, avec des premières en couleur, un papier de qualité et une traduction correcte.

Samidare – Lucifer and the Biscuit Hammer est donc un manga qui démarre de bien belle manière, avec une trame scénaristique barrée et des personnages tout-à-fait originaux et truculents. Il y a de quoi attendre beaucoup de cette série en dix tomes, et l’arrivée d’un nouveau personnage à la fin de ce premier confirme cette impression. D’ailleurs, les personnages secondaires dans le camp des personnages principaux seraient-ils les vrais héros de l’histoire ? Avouez que la configuration est plutôt inédite. Et rien que pour ça, la série mérite notre plus grande attention.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs