Same difference Vol.1 - Actualité manga

Same difference Vol.1 : Critiques Mêmes différences

Docchi mo Docchi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Mai 2013

Pour une fois, ce n’est pas au lycée que l’on suivra la nouvelle histoire d’amour proposée par IDP, dans un one-shot qui se passe pour une fois entre deux adultes. Ça nous change des amours lycéens, en fait. Tsubaraya et Ozaki sont deux employés de bureau, normalement plus adultes et matures, donc. Ils travaillent tous les deux dans une même entreprise dont le siège social est construit en deux tours en haut duquel il existe un couloir, réunissant un espace de pause, qui communique entre les deux tours. Ils sont rivaux au travail et en amour et ne cherchent que la compétition, pour surpasser l’autre et prendre la vedette. Tsubaraya est blond, posé, plutôt tranquille et c’est son charme un peu distant qui les rend folles. Il collectionne les déclarations d’amour sincères et profondes. Il est plutôt du genre sérieux, mariage et enfants. Du moins, au premier abord. Mais finalement, il n’a aucune attache et ne compte pas en avoir. Il repousse chaque fille avec classe, tel un prince charmant qui évince doucement celle qui n’est pas l’élue de son cœur. C’est une statue de glace, beau mais inaccessible. Ozaki est l’exact opposé. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le premier est blond, avec un costume clair et que le second est brun avec des vêtements sombres. Ils s’opposent parfaitement, et comme on dit si bien les opposés s’attirent. Bref, Ozaki est un dragueur invétéré, source de bien des fantasmes. On dirait facilement qu’il attire les filles plus légères, mais il est surtout volage et aime un peu toutes les femmes. Il offre son charme à tout le monde, sans offrir ses charmes malgré tout.

En fait, le manga est constitué de petits chapitres qui mettent toujours nos protagonistes dans différentes situations où l’un ou l’autre veulent prendre le dessus. En fait, leur compétition au travail déborde un peu trop et ils vont aussi se chercher des noises alors qu’ils sortent de leur entreprise. L’espace en commun est un prétexte pour se retrouver alors que les deux jeunes gens ne sont pas basés dans la même tour. Leur relation se base vraiment sur qui des deux dominera l’autre, avec une pointe d’humour. Malheureusement, les situations ne sont jamais creusées bien longtemps et n‘existent que le temps d’un chapitre. Par la suite, on développe un peu plus leur relation et notamment le pourquoi du comment aucun des d’eux n’a d’attaches dans leur vie privée. Et en fait … En fait on a un peu de mal à les comprendre, à les saisir. Leurs personnalités nous échappent un peu au fur et à mesure que le manga avance. Ils sont assez peu développés, en fin de compte, à part cette envie perpétuelle de dépasser l’autre. Il leur manque beaucoup de consistance et de relief pour nous plaire. Ce qui fait que l’on reste plutôt insensibles à leur relation, pourtant intéressante au départ. L’auteur part un peu trop dans la dérision pour être vraiment pertinent, d’autant plus que le coup du départ à l’étranger simulé c’est un peu, vraiment un peu trop exagéré. Dernière chose, Ozaki tombe amoureux vraiment vraiment trop rapidement, surtout pour un adulte. On comprend lorsqu’il s’agit d’une passion adolescente mais là … Non. Ça ne prend pas.

Les graphismes, eux, nous changent agréablement. Le style est inhabituel et se veut expressif plus qu’esthétique. Alors oui, les émotions passent plutôt bien mais … ce n’est pas difficile dans un paysage trop plat et dans une base sans relief. Disons qu’en plus de ça il y a plusieurs soucis de proportions et de morphologies … L’édition, elle, n’a comme défaut que la non adaptation des onomatopées. La qualité d’impression est correcte, la traduction fluide, … Bref, tout est correct pour rassembler des éléments assez inégaux dans un one-shot sympathique à lire sur le moment, mais sans plus … et un peu redondant. Sitôt lu, sitôt oublié.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs