Sakamoto - Pour vous servir ! Vol.3 : Critiques

Critique 1

Il attire toujours autant l'admiration des uns (enfin, surtout des unes) et la jalousie des autres, mais il ne perd jamais sa classe ! Dans ce troisième tome, le parfait Sakamoto connaît de nouvelles épreuves sans sourciller, et emmène tout le monde dans son sillage, à commencer par trois gamins jouant au football avec un caillou dans la rue, ou marchant sur la ligne blanche de la route sans s'en égarer... et trouvant en notre héros l'exemple parfait ! Car oui, même dans ce genre de situation normalement ridicule, le lycéen reste impeccable, et Nami Sano nous régale d'entrée de jeu avec sa façon typique de tourner en événement too much un simple petit jeu anodin.

Et ce n'est là que la première épreuve attendant Sakamoto, car par la suite, d'autres l'attendent.
Grâce à l'aide de la timide, mais attachante déléguée de classe et à sa manie de prendre des photos de lui, il lui faudra lever le voile sur un mystérieux fantôme le poursuivant... Pourquoi cet être de l'au-delà le poursuit-il ? La réponse est évidente !
Il lui faudra aussi venir en aide à certains loubards de sa classe, en... louant des DVDs X dans un magasin. Mais même dans cette amusante parodie de scènes d'infiltration, impossible pour lui de perdre sa classe à toute épreuve.
Et quand arrive la fête du sport, l'heure est venue pour lui de subir à nouveau les tentatives d'humiliation de Sera ! Mais est-il seulement possible d'humilier ce garçon ? Réponse dans un chapitre qui nous amuse à nouveau dans la façon qu'à Sakamoto de retourner les situations en sa faveur et d'attirer l'admiration du plus grand nombre, et qui nous satisfait dans la petite porte qu'elle ouvre à la toute fin concernant Sera.

En somme, pour celles et ceux qui ont aimé les deux premiers tomes, il n'y a pas de quoi bouder son plaisir dans les deux premiers tiers de ce troisième opus : on y retrouve des chapitres variés, témoignant de l'inventivité de la mangaka, et restant fidèles à l'essence de l'oeuvre... jusqu'à l'arrivée des deux derniers chapitres, qui profitent de la fête culturelle pour faire entrer en scène un adversaire plus dangereux qu'aucun autre, et qui voient soudainement les choses s'essouffler légèrement. En effet, même si les gags sont toujours là, notamment autour des idées de Sakamoto et de ses prestations grandiloquentes dans les préparatifs de la fête, on sent surtout que Nami Sano souhaite ici intégrer le dénommé Fukase, à travers ses premières frasques visant à manipuler psychologiquement les gens pour décrédibiliser Sakamoto... mais ces premières tentatives s'avèrent plutôt poussives, et ne permettent pas de dégager grand-chose chez cet antagoniste qui a toutefois pour particularité intéressante de ne jamais se mouiller lui-même... Etant donné que la série se terminera avec son prochain volume, on peut supposer que Fukase sera l'ultime rival, et il faut donc espérer qu'il soit plus intéressant par la suite.

Critique 2

Sakamoto ne cesse de faire des envieux tandis que d’autres utilisent simplement son talent pour arriver à leurs fins. Mais notre héros ne flanche pas et relève tous les défis qui se mettent sur son chemin. Une épreuve particulièrement coriace l’attend cependant : Le festival scolaire approche à grands pas, et un élève malveillant souhaite s’en prendre à lui…

Après quelques petits mois d’attente, on retrouve avec plaisir ce cher Sakamoto, élève modèle en tous points, pour une nouvelle salve d’aventures. Toutefois, nous sommes au troisième tome et sur un gag manga de la sorte, il est impératif que l’auteur parvienne à se renouveler, ce qu’il essaie parfois de faire ici sans grand succès, mais sans toutefois faillir dans sa tâche de mangaka.

On pense bien sûr aux deux derniers chapitres du volume qui construisent un récit plus développé qu’à l’accoutumée. Cette fois, Nami Sano a souhaité présenter un ennemi pour notre héros, opposer ainsi un adversaire malveillant au lycéen talentueux. Néanmoins, proposer une formule aussi classique dans ce titre barré qu’est Sakamoto ne fonctionne pas vraiment, notamment parce que le mangaka ne parvient justement pas à adapter ses délires à ce genre de scénarios. L’œuvre devient ainsi trop classique malgré quelques petits moments amusants, ce qui nous laisse croire que Sakamoto doit se construire sur des histoires individuelles…

Et c’est justement ce que le titre fait sur ses quatre premiers chapitres, les plus réussis de ce tome. Et là, Nami Sano exploite une multitude d’idées toutes plus barrées les unes que les autres. Sakamoto s’attire ainsi la jalousie de collégiens, doit emprunter des films pornos dans un vidéoclub sans se faire piquer, et doit même utiliser son talent pour échapper à la malédiction d’un fantôme… En laissant libre court à son imagination, l’auteur respecte entièrement sa série qui parvient ainsi à explorer différents sujets tout en restant improbables grâce aux dons de Sakamoto. Voilà donc le genre de récits épisodiques qu’on aime et dont on ne se lasse pour l’instant pas.

Légère baisse de régime pour ce tome donc, la faute à une dernière histoire construite sur deux chapitres qui fonctionne moins bien que les scénarios individuels. Dommage, car le reste du volume est digne de Sakamoto : barré, hilarant et inventif.