Saiyuki Reload Vol.2 : Critiques

On retrouve donc la suite du combat contre les Doppelgängers des quatre compères qui est source d’humour mais … c’est tout. En quelques pages à peine, c’est terminé. Une excuse pour faire sourire les lecteurs de quelques répliques bien senties ? Sans doute. Car la facilité avec laquelle ils se battent eux-mêmes est déconcertante. Ils galèrent deux minutes, se disent que finalement ils peuvent le faire et … Ils le font !? C’est amusant, de s’en sortir avec une excuse du type « mais moi je suis plus évolué, maintenant, c’est qu’une copie périmée … », mais cela manque d’authenticité. Certes ce manga n’est pas reconnu pour cela, mais il y a des limites à ne pas franchir. Et malheureusement, Saiyuki Reload s’en approche. Mais pour sauver un début de volume plus que décevant, on peut avancer l’intérêt (infime) suivant : découvrir un nouveau « méchant qui se la pète avec ses lunettes » … A suivre (enfin, peut être …). Pendant ce temps, la bande à Sanzo suit son cours et se retrouve malencontreusement en plein milieu d’une rivière, qui permet de mettre une dose supplémentaire de combats contre yokais suicidaires. Notre petit groupe est séparé, mais le même destin que d’habitude leur est réservé : se battre contre les « monstres », parfois en effectuant une petite (minuscule) remise en question. Ici, c’est Zakuro, un ennemi venu d’ailleurs, qui ne fait que survoler la psychologie pourtant diversifiée des héros. L’auteur ne s’est pas vraiment foulée, mais c’est au moins quelque chose qu’on avait pas encore eu. Autre avantage : exhiber les torses de nos héros séduisants -_-’ En somme, cela amène un interlude divertissant … S’il n’y avait pas eu Kogaiji ! En effet, ce dernier n’est plus le même, suite à un léger lavage de cerveau effectué par le docteur Ni. Il se retrouve nez à nez avec Goku, seul, qui va en premier lieu se réjouir de ce combat inespéré mais certainement intéressant … avant de déchanter rapidement. Le prince n’a plus rien de l’homme d’honneur qu’il était, à tel point que l’on peine à trouver l’humanité qui le caractérisait tant. Et nous voilà arrivés au seul moment intéressant de ce tome 2 (les quelques dernières pages, en somme). C’est un des changements que l’on attendait, il reste à voir comment cela va se terminer …

A côté de ça, « Lovely baby » est une nouvelle, un hommage touchant à Jeep, mais qui lui non plus ne présente pas le moindre intérêt … Et qui, au final, reflète tout à fait l’esprit de ce volume de Saiyuki. Par conte l’humour fonctionne encore très bien (ou alors le lecteur est naïf, mais bon, c’est tout de même l’intérêt principal de la série, hein !), et L’image très crayonnée de fin de volume, lors du dernier coup de Goku, est très réussie. C’est avec un mélange d’impatience (habituelle de la première "saison") et d’inquiétude que l’on ira lire la suite … A noter toutefois qu’on retrouve deux fois la même image (convergence de lignes étranges) comme image de transition sans intérêt … Mais avec une telle édition, remarquable par sa médiocre qualité, il est difficile de juger de la nature de cette image. Minekura en serait elle venue à recycler ses dessins ? Ce serait dommage, étant donné que c'est ce qui sauve le titre lorsque celui perd en intensité scénaristique.