Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 12 Décembre 2012
Quoi qu’il en soit, on l’aura bien compris, l’Ouest, ce n’est pas pour tout de suite ! A force d’avancer de quelques kilomètres à chaque tome, la bande à Sanzo n’est pas prête de coller une dérouillée à ceux qui souhaitent ressusciter Gyumao. De même, aucun changement n’est à observer dans l’attitude des personnages, qui se veulent toujours aussi désinvoltes et prévisibles. On retrouve avec délice un gosse affamé et malpoli, un dragueur invétéré aux mœurs douteuses, un moine agile de la gâchette et prompt à la fumette, et enfin le jeune torturé intérieurement qui n’en laisse rien paraître … A peine l’histoire du « gentil » yokai permet elle de faire prendre conscience à Goku de sa faiblesse, et l’amusante relation de ce dernier à la neige remet elle au goût du jour l’attachement aux flash backs de l’auteur, qui en profite toujours pour faire une pause dans son « intrigue » principale. En définitive, Saiyuki Reload 1 s’apparente à un divertissement fugace et à peine mystérieux qui pourra décevoir les fans de la première saison, achevée bien plus subtilement que ça.
Les graphismes, eux, ne cessent d’évoluer, et ce pour le plus grand plaisir des lecteurs. Les émotions sont plus profondes, les visages ont lus de relief, le découpage de l’histoire est dynamique … Mais l’édition a emprunté le chemin inverse. Panini nous offre un manga de grande taille à couverture rigide. Loin de la souplesse de Saiyuki, cette saison est difficile à lire car peu agréable au vu de cette dureté de la couverture. De plus, le papier est de qualité plus que discutable, et certains choix de Panini ne semblent pas judicieux : garder une police noire sur une illustration que l’on distingue pourtant à peine tant les dégradés sont limités … Certaines pages sont astreignantes à lire ou à suivre, ce qui est dommage étant donné la qualité latente du titre. On ne croit pas vraiment en une amélioration de l’édition, mais on peut placer nos espoirs dans l’avancée de Saiyuki Reload. Humour, dessins séduisants, émotions, divertissement … Il ne manque qu’une véritable intrigue à ce titre pour décoller et rejoindre Saiyuki au rang des bonnes lectures. Parce qu’une histoire par chapitre, ce n’est supportable qu’un temps …