Saint Seiya - Saintia Shô Vol.5 - Manga

Saint Seiya - Saintia Shô Vol.5 : Critiques

Saint Seiya - Saintia Shô

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Mars 2016

Saori Kido, l'incarnation d'Athéna, se retrouve face au Grand Pope pour une confrontation des plus perturbantes : alors qu'elle s'attendait à devoir lutter, elle est face à un homme larmoyant lui implorant le pardon… elle est alors projetée dans une autre dimension et aidée par Aphrodite des Poissons qui lui annonce qu'il restera fidèle au Grand Pope.
Une terrible décision s'impose : la guerre contre le Sanctuaire est inévitable !
De leur côté les Saintias se préparent pour le combat…

Voilà un tome assez perturbant… D'un côté il flatte la nostalgie des fans de la saga en multipliant les références, et de l'autre il expose les limites du choix de l'époque du récit (c'est à dire contemporain avec le « Saint Seiya original »).
Le personnage principal de ce tome n'est autre que Saori qui est quasiment omniprésente. C'est bien évidemment elle qui fait le lien entre les deux séries.

Mais on ne peut qu'être ravi des nombreux clins d’œil que l'auteure apporte avec ce cinquième opus : à commencer par les apparitions (et voir même davantage) de Aphrodite et de Death Mask, les deux Gold Saints les plus sous-exploités et les plus mal-aimés (il faut voir ici la tristesse d'un chroniqueur né sous le signe du Cancer).
Saga a une grande place également, en toute logique : toute la dualité de ce personnage est parfaitement retranscrite. On retrouve également les héros de la première série, les bronze Saints qu'on a suivi durant des années, mais également Marine de l'Aigle. Ils sont ici représentés au détour d'une magnifique double page (qui a du faire mourir de jalousie Kurumada). Mais surtout nous avons droit à un dernier chapitre retraçant toute la bataille du Sanctuaire, en version ultra courte et accélérée, la temporalité de Saintia Sho rejoignant celle de Saint Seiya premier du nom. Et il faut reconnaître que c'est remarquablement bien fait. Un grand bravo à l'auteur pour ça…

Oui, mais voilà...à quoi servent les Saintias là dedans ? C'est bien simple, les personnages donnant son nom à la série ne sont là que pour faire de la figuration. Elles sont toutes très mal exploitées ; après celle arrivant dans le tome précédent pour se faire humilier dans la foulée, voilà un nouveau personnage qui arrive (possédant une belle armure) et qui repart aussitôt…
Heureusement, la belle illustration en couleur qu'on trouve au début du tome nous laisse supposer que les cinq Saintias introduites jusqu'à maintenant seront les équivalents féminins des cinq héros de la première série...mais cinq tomes d'introduction, c'est long…
Car le problème est là : en choisissant de situer cette série exactement en parallèle de la première, et bien il faut justifier l'absence des guerrières durant les événements majeurs, c'est-à-dire les laisser dans l'ombre...peu flatteur !

Un lien est fait avec Eris, la déesse de la Discorde, permettant de conserver tout ce qui a été introduit dans les trois premiers, tomes, faisant le lien avec le premier OAV et...servant de prétexte (quelque peu ridicule) pour justifier l'absence des guerrières durant la bataille du Sanctuaire…

On continue encore de trouver de très bonnes idées dans cette série, tout en surfant sur la nostalgie (le fan service), mais on aimerait bien que les héroïnes qu'on nous vend depuis le début existent par elles même et sortent de l'ombre des héros de la première série qui jusque là leur volent la vedette. L'équilibre remarquable atteint par Lost Canvas est encore loin d'être atteint par Saintia Sho, mais cela n'empêche pas de prendre du plaisir à la lecture !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs