Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 28 Août 2017
Rose&Wolf nous narre l'histoire de Futaba et de son quotidien au lycée Sumeragi, qu'elle a intégré dans le but se rapprocher du beau Kiriya, devenu son idole depuis son passage à la télévision. Cet établissement est cependant séparé en deux cursus distincts, et Futaba ne peut observer son bien-aimé que de loin chaque matin. C'est par un concours de circonstances rocambolesque qu'elle arrivera malgré tout enfin à approcher celui qu'elle aime...
Ce n'est pas sans nous rappeler une certaine histoire de vampire que nous démarrons ce premier tome de Rose&Wolf. Effectivement, nous atterrissons dans un internat avec deux cursus distincts, le "normal" et celui pour élèves spéciaux, exceptionnels pour leur beauté. Il se dit que ce cursus spécial formerait les stars de demain de tous bords, tant artistiques que politiques. Chaque matin, les élèves ordinaires, à l'image de notre héroïne, s'agglutinent devant la grille pour les voir passer, seul contact qui leur est autorisé avec ces étudiants si particuliers de l'autre côté du portail.
Comme vous l'aurez sans doute compris, ce premier tome de Rose&Wolf ne brille pas par son inventivité. Le thème de l'internat regroupant des élèves exceptionnels et mystérieux est déjà vu, et les personnages sont tout aussi classiques et n'inspirent pas le plus grand des intérêts : une héroïne naïve prête à n’importe quoi pour celui qu’elle aime, le héros caractériel qui affiche une attitude désintéressée et hostile envers elle, mais qui cache peut-être des sentiments, le beau blond calme et calculateur et le gentil à lunettes. L’histoire n’est pas très recherchée et sans doute que pas mal des maigres éléments qu’elle recèle ont été mis en place seulement pour rapprocher les deux héros de manière artificielle et forcée, et très « fan service » de surcroît. Le dessin est très cliché, voire niais pour certains personnages, à l’image de l’intrigue.
Cependant, malgré tous ces défauts, l’auteure arrive à compenser la niaiserie de l’héroïne avec de l’humour, pour désamorcer un peu la lourdeur du personnage principal. Le style graphique a beau ne pas être au goût de tout le monde, il est maîtrisé et précis, notamment pour les décors. De même, les personnages ne paient certes pas de mine, l’antagoniste sort un peu du lot, en désamorçant également la situation avec de l’humour, ce qui fait du bien au rythme de la série.
Niveau édition, Soleil a fait du bon travail, la traduction semble correcte et le tome présente bien, la jaquette est de très bonne qualité et présente des couleurs vives du plus bel effet.
En conclusion, c’est un opus sans grande prétention que nous refermons en lisant ce premier opus de Rose&Wolf, à ne réserver qu’aux amateurs du genre, en espérant que les deux suivants relèveront un peu le niveau.