Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 06 Juin 2025
Tandis qu'Elizabeth recherche activement le père de Keisuke pour le libérer, elle le retrouve prisonnier d'un monstre qui a l'allure et les spécificités d'un kappa et qu'il va inévitablement falloir affronter. Dans le même temps, Keiji et Keisuke continuent d'affronter le redoutable Hikari, qui semble avoir pour objectif de créer une armée de kijin afin de dominer le monde... seulement, est-ce bien son propre objectif, ou est-il manipulé ? La réponse qui se dessine n'est pas étonnante, mais quoi qu'il en soit les volatiles, bientôt rejoints par Morio que Piyoko est parvenue à sauver de son parasitage, doivent tout donner pour trouver le point faible de cet ennemi capable de se régénérer à l'infini...
Sans surprise, c'est donc un volume très branché action que Shu Sakuratani nous offre. Et même si, globalement, la recette est très classique du genre dans son déroulement avec un ennemi qui semble revenir toujours plus fort et des héros qui doivent alors se surpasser quitte à trop dépasser leurs limites et à sa sacrifier, le fait est qu'elle est toujours aussi efficace et divertissante, à la fois grâce au dessin intense, précis et fluide du mangaka, à la part décalée persistante en voyant ces volatiles se battre toutes plumes dehors et à grand renforts d'armes insolites (coucou Sophia, l'I.A. utilisée par Elizabeth) et de noms de techniques toujours assez inspirés (encore bravo au traducteur Alexandre Fournier), et surtout aux détails scénaristiques ayant de quoi susciter de plus belle notre curiosité, en premier lieu autour de la mystérieuse orbe démoniaque et destructrice nichée en Keiji, et au sujet du lien opaque existant entre les kijû et le clan Goshikidori.
Surtout, derrière cette surenchère d'action assez efficacement menée, il y a juste ce qu'il faut d'avancées, à travers le cas de Hikari: tout en découvrant rapidement le background de ce malheureux garçon et la manière abjecte dont il a été manipulé, il est enfin l'occasion, pour Keiji et les siens, d'avoir une idée plus nette de l'identité de leurs véritables ennemis. Ceux-ci ont donc désormais de cibles plus précises à atteindre... mais pour les voir progresser vers ces cibles, il faudra attendre la suite, puisque la dernière partie du tome se veut plus légère et rigolote, entre la rencontre des volatiles avec des enfants dont ils tentent d'attirer l'admiration, et des rêves un brin insolites. C'est néanmoins sur une ultime note troublante au sujet de notre attachante petit Piyoko que l'auteur nous laisse, histoire de donner envie de découvrir la suite au plus vite !