Rooster Fighter - Coq de Baston Vol.5 - Manga

Rooster Fighter - Coq de Baston Vol.5 : Critiques

Niwatori Fighter

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Juillet 2023

Ayant croisé la route de son demi-frère Keisuke, Keiji apprend que son père, un personnage apparemment capital pour éradiquer la menace des monstres, est retenu prisonnier par les kijin, de mystérieux êtres surpuissants à a forme humanoïde qui contrôlent les kijû, en étant même capables de rendre mauvais les gentils kijû, et qui ont actuellement réuni sous leur contrôler un paquet de monstres dans une usine désaffectée. Que veulent ces kijin ? D'où leur vient leur pouvoir ? Ces questions, Keiji n'en a peut-être pas grand chose à faire, et d'ailleurs il ne compte initialement même pas voler au secours de son paternel, dont il garde un souvenir exécrable. Mais ça, c'est avant d'apprendre que, parmi les kijû tombés sous le contrôle des kijin, il y a Morio...

Depuis l'entrée en scène assez nébuleuse des kijin depuis le tome précédent, Rooster Fighter est entré dans une nouvelle phase qui promettait de gagner en puissance, et ça ne manque pas au vu de ce 5e volume particulièrement stimulant et efficace ! Car voici Keiji, Keisuke, Elizabeth et Piyoko embarqués dans une nouvelle bataille plus importante qu'aucune autre puisque, dans le feu de l'action, il leur faudra à la fois affronter nombre de kijû, se préparer à affronter les kijin autrement plus puissants, trouver le moyen de sauver Morio de la folie s'étant emparée de lui contre son gré, et libérer le père de Keiji et de Keisuke. Autant dire que l'action bat son plein au fil des pages, et que Shu Sakuratani la rend très bien: non seulement il nous offre plus que jamais une avalanche de designs monstrueux originaux et efficaces, mais en plus sa mise en scène de la bataille se veut à la fois très intense de par la puissance des coups infligés de chaque côté et très limpide grâce à un travail de découpage et d'angles de vue soigné. Et c'est en étant porté par ces qualités visuelles que l'auteur déballe de bonnes choses dans l'exploitation de chacun de ses quatre gentils: Keisuke déballe toute sa puissance, l'Elizabeth upgradée (si si) régale, le fort en gueule Keiji montre encore toute sa hargne au combat jusqu'à montrer une nouvelle façon d'utiliser son "cocori-K.O." (avec en prime un nouveau jeu de mots inspiré pour le nom français de cette nouvelle technique)... mais celle qui marque le plus est peut-être bien celle qui est vu comme la plus faible du lot: la petite Piyoko, que l'on laissait en plein doute dans le tome précédent tant elle se sentait inutile, et qui intriguait également par sa façon de ne pas grandir, touche facilement ici dans une dernière partie de volume elle aussi épique, où elle est bien décidée, du haut de son tout petit gabarit (qu'elle exploitera intelligemment, pour le coup), à être utile pour sauver Morio. La petite poussin femelle a réellement la classe sur plusieurs planches, est décidée à honorer la confiance qu'a placé Keiji en elle si bien qu'elle apprend justement enfin à avoir confiance en elle-même, elle dépasse ses limites... et il n'en faut pas plus pour nous laisser, alors, sur des dernières planches insoutenables.

Inutile de dire qu'avec cette montée en intensité et en enjeux qui est bien orchestrée, ce tome est le meilleur de la série à ce jour. Bien sûr, l'auteur n'oublie pas sa petite part d'humour (mention spéciale à la discussion entre Elizabeth et son "papa" qui maîtrise parfaitement le langage des poules), mais le récit franchit un cap en se faisant plus tendu, et d'autant plus prenant. C'est certain: on attend désormais la suite de Rooster Fighter avec impatience !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction