Roi des ronces - Edition Couleurs Vol.4 : Critiques

Après les nombreuses révélations de Peter, le groupe retrouve enfin Misaki et peut de nouveau avancer. Oui, mais pour aller où ? En effet, les survivants ont découvert la terrible vérité sur l’endroit, devenu une île coupée du monde ! Face à cette terrible fatalité, certains décident de lâcher prise en attendant patientant la mort. Marco, lui, est bien décidé à progresser dans les entrailles du laboratoire… même si d’autres dangers tout aussi terribles peuvent l’attendre !

Alors que les mystères de la série se dévoilent au compte-goutte, la progression dans l’univers du Roi des Ronces continue de plus belle, au gré des hésitations des protagonistes. En effet, voilà qu’une nouvelle scission émerge dans le groupe entre ceux qui baissent les bras et qui se fichent pas mal de résoudre le mystère du laboratoire, et les autres, dirigés par Marco, plus prompts à chercher un espoir de salut. Hélas, après trois volumes et une action montant en crescendo, le lecteur regrettera que ce nouveau débat ralentisse le récit, pour des questions que l’on aura déjà eu le temps d’évoquer.

Cependant, les dangers repartiront de plus belle, avec une séquence jouant clairement dans la surenchère : une pièce confinée à moitié engloutie où le niveau d’eau ne cesse de monter, des lasers mortels au plafond et des grenouilles crachant de l’acide sous le marécage. Qu’un espion entraîné comme Marco se sorte de ce mauvais pas, admettons. Mais on aura d’avantage de mal à croire qu’il puisse sauver avec lui une femme et deux enfants, qui ont eu mille fois le temps de se noyer ou de succomber aux hallucinations provoquées par les batraciens… Quel homme !

Outre ces quelques péripéties n’apportant pas grand-chose sinon un surplus d’action inutile, quelques nouvelles questions épaississent la noirceur du tableau, et le jeu des relations s’approfondira devant des échanges assez vifs entre les protagonistes. Hélas, alors que nous atteignons la moitié de la série, il aurait été souhaitable que de telles redondances soient présentes. Cependant, le manga conserve son aspect addictif, et c’est bien ce qu’on lui demande !