Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 18 Août 2016
Le corbeau Yassan le lui a affirmé : pour comprendre dans quoi il est impliqué, Norito Fushimi doit se rendre sur la mystérieuse île d'Umihime, île proche de là où habite Rin, qui n'est accessible qu'une fois tous les 7 ans par le biais d'un banc de sable, et où a alors lieu tous les 7 ans une cérémonie religieuse donnée par les trois grandes familles du village non loin de là. C'est en compagnie de Taki, Nishiguchi et Higeta qu'il se rend pour la première fois sur cette île... au risque de s'attirer encore plus la colère des inquiétants frères Inui.
Après un sixième volume qui accentuait l'énigme autour de Yassan, du pouvoir de Rin et d'Umihime, on tient ici un septième tome qui ne fait qu'accentuer l'aura de mystère, et qui le fait bien. Les premières visites sur l'île se parent d'une atmosphère étrange, d'autant qu'une étrange pierre ne manque pas d'intriguer nos héros, et que toute une partie de l'île est interdite d'accès pour d'obscures raisons... mais il ne s'agit là que des premiers éléments inexplicables, car en parallèle la cérémonie rituelle en amène d'autres, autour d'un drame s'étant déroulé 7 ans auparavant sur l'île, et de pratiques sacrificielles remontant à bien plus longtemps encore... Harold Sakuichi nous promet alors, via les différents éléments mystérieux autour de cette île, de nous offrir une suite aux accents ésotériques et risquant de remonter jusqu'à plusieurs siècles en arrière...
En parallèle, l'énigme Rin reste entière. Par les planches où elle impose sa présence (notamment en habit de prêtresse), les moments presque intimes qu'elle passe avec un Norito qui se sent si bien en sa compagnie, et la force de caractère qu'elle est capable de montrer face aux Inui, l'adolescente n'en finit plus de retenir notre attention et de captiver par la part surnaturelle qu'elle dégage. Avec ses pouvoirs étranges, sa faculté de voir ce qui ne peut normalement être vu, sa façon de traverser le banc de sable comme si la mer s'écartait, ou sa manière d'affirmer à Fushimi qu'elle le protège, Sakuichi confère à la jeune fille une aura presque mystique par instants, et l'on a hâte d'en découvrir plus sur son don et sur son lien exact avec Norito. D'autant que certains éléments commencent doucement à pouvoir s'expliquer, comme la fameuse vision que Norito a eue d'une prêtresse ancienne ressemblant à Rin...
Et pendant ce temps, l'énigme "Torus" laissée par le défunt Eiichi Sawamura trouve elle aussi des avancées très intéressantes et prometteuses. Le mangaka n'oublie décidément aucune de ses pistes... pas même celle liée au danger de plus en plus inquiétant que représentent les frères Inui...
Le récit suit son rythme, Harold Sakuichi continue tranquillement de peaufiner ses pistes, et parvient à nous captiver toujours plus par la force de sa narration limpide, de sa bonne gestion des choses, et de son héroïne de plus en plus captivante. Alors que l'on arrive à la moitié de la série avec la fin de ce tome, RiN reste une lecture prenante, qui se bonifie un peu plus à chaque nouveau tome.