RiN Vol.14 - Manga

RiN Vol.14 : Critiques

Rin

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Juin 2022

Tout en attendant les coups de fil de leurs responsables éditoriaux pour apprendre qui dessinera la couverture du premier numéro de l'année du Taurus, Norito et Taki sont partis en voyage avec Rin jusqu'à Kumano, sur les terres où Yassan semble vouloir attirer notre héros. N'ayant pas le permis, Norito a effectivement demander à Taki de les accompagner dans ce voyage, et Taki lui-même pourrait bien y ressentir d'étranges choses. En effet, plus ils avancent dans ces lieux, et plus ils ont le sentiment d'y être déjà venus, il y a bien longtemps... Et quand Yassan apparaît mieux que jamais à Norito, c'est pour enfin lever le voile sur tout. Quelle est l'identité du corbeau ? Que représente Rin pour notre héros à travers les époques ? Qui sont Kiô et Yuri, ces deux personnes qui semblent issues d'un autre temps, qui ressemblent tant à Norito et à Rin et que le jeune garçon a vu plusieurs fois dans ses fameux rêves ?


"Je voudrais juste te revoir une seule fois."


Assez rapidement dans ce volume, et évidemment sans oublier en parallèle le petit suspense sur qui concevra la couverture du Taurus, Harold Sakuishi livre enfin toutes les réponses qu'il faut savoir sur la part plus surnaturelle de sa série. Et même si, concrètement, rien ne surprend et l'on devinait assez bien tout depuis quelques tomes, la narration de l'auteur est maligne en distillant ingénieusement les éléments de de réponse, et en faisant bien écho à différentes autres choses (comme la place de Lou dans le passé, et ce qu'elle voulait dire en mettant en garde Norito sur la fille qui pourrait tout aussi bien causer sa perte qu'être son salut). Le tout, pour mieux cristalliser la réelle teneur, le réel intérêt de tout ça, à savoir la place de Rin en tant que muse pour Norito, et l'évolution que notre héros a pu connaître depuis sa rencontre avec la jeune fille. Car au fil des volumes, le timide adolescent a su s'affirmer petit à petit, dans ses choix, dans ses rêves de mangaka, et aussi dans ses sentiments. Côté création de mangas, il est désormais certain de pouvoir se fier à son inspiration, à son âme, ce que représentent très bien le corbeau Yassan (dont l'identité est symbolique), ses rêves issus d'une époque lointaine et son lien avec Rin à travers les âges. Et de manière générale, il est désormais décidé à avancer sans s'arrêter.


Une partie du lectorat pourra éventuellement pester sur certaines errances de traduction (non, l'époque des Wu, des Wei et des Shu, ce n'est pas "l'époque Sangoku de Chine", mais l'époque des Trois Royaumes...), ou regretter une dernière ligne droite qui pourrait paraître un peu rapide. Mais concrètement, cette conclusion est belle, parce qu'elle n'oublie pas les principaux personnages secondaires (Nishiguchi, Honda...), et surtout car elle ferme efficacement une partie de l'histoire de Norito et de Rin tout en nous laissant imaginer quelle sera la suite de leur indéfectible relation. De quoi ressortir globalement satisfait de ces 140 pages.


140 pages, oui, car c'est tout ce qu'il faut au mangaka pour conclure sa série. La suite du tome, elle, n'en reste pas moins intéressante puisqu'elle nous invite à découvrir deux histoires courtes de jeunes de Sakuishi. Tout d'abord "Les Irréductibles", la toute première histoire professionnelle du mangaka, qu'il a dessinée pour un magazine à l'âge de 18 ans quand il était encore assistant sous le nom de Tomoyoshi Sakuishi. Puis "L'oeil du tigre", une histoire qu'il a dessiné à l'âge de 17 ans quand il était en terminale au lycée, sous le nom Ittetsu Sakuishi. Deux récits un petit peu plus axés action/sport, ayant leur part de maturité, et qui sont plutôt sympathiques à découvrir pour voire les talents narratifs que l'auteur avait déjà et pour jauger sa grosse évolution graphique.



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs