Revenge Hypnosis - Actualité manga

Revenge Hypnosis : Critiques

Bullied: Revenge Hypnosis

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Janvier 2025

Bien qu'assez peu prolifiques ces derniers temps, les éditions Niho Niba s'appliquent généralement, à chacune de leurs publications hentai, à varier les plaisirs, car il en faut pour tous les goûts et tous les fantasmes. C'est donc dans un registre plus malsain qu'est arrivé dans le catalogue de l'éditeur, à la toute fin du mois d'août dernier et en avant-première à Japan Expo en juillet, un titre dont la popularité n'était plus à faire, tant sa réputation dans sa catégorie avait déjà franchi les frontières japonaises depuis un bon moment: Revenge Hypnosis, dont le succès fut tel qu'il a connu une adaptation animée sous forme d'OAV et même des figurines (coquines, ça va de soi), et que l'on doit à Aiue Oka, un duo d'auteurs composé de Waon et Echizen, artistes dont la popularité est très solide, y compris sur leurs réseaux sociaux personnels.

De son nom original Ijirare, cette oeuvre en six chapitres (plus un épilogue) fut initialement prépubliée au Japon dans le magazine Comic X-Eros de l'éditeur Wanimagazine en 2019, avant de paraître en cette même année en un unique volume d'environ 240 pages. Elle commence par nous plonger auprès de Tazaki, un lycéen plutôt pervers et au physique ingrat, alors qu'il vient juste de se faire surprendre dans une situation très compromettante, en train de se masturber en reniflant une culotte dans le vestiaire des filles. Et les choses deviennent d'autant plus compliquées pour lui que celles qui l'ont pincé ne sont pas n'importe qui: Izumi Nogami, véritable peste élevée comme une petite princesse depuis l'enfance et prenant tout le monde de haut, et ses deux amies suiveuses Minako Sanada et Sae Hinata. Ce trio infernal, dont la sale réputation n'est plus à faire dans l'établissement (si bien que leurs camarades évitent toujours de se mêler de leurs affaires), décide alors de faire chanter Tazaki pour faire de lui leur nouveau souffre-douleur. Quotidiennement brimé et rabaissé depuis, l'immonde garçon attend silencieusement le jour où il pourra se venger de tout ce que ces trois beautés terribles lui font subir... mais il ne s'attendait pas forcément à ce que ce soit Izumi elle-même qui lui serve sa vengeance sur un plateau, en lui demandant de tenter de les hypnotiser en suivant la méthode d'un livre ! La jeune fille n'imaginait probablement pas que ça puisse marcher, et pourtant Tazaki se découvre avec joie un don pour l'hypnose. A partir de là, il mettra tout son coeur à exercer sa vengeance, en abusant de ses trois tortionnaires à de nombreuses reprises et de manière toujours plus retorse.

Qu'on se le dise, on est ici dans un hentai à tous les personnages principaux sont pourris: si Tazaki est immédiatement horrible au vu de ce qu'il fait dans les vestiaires des filles, Izumi et ses deux copines se révèleront dans la foulée tout aussi détestables. En somme, voici des bases malsaines, pour un déroulement qui le sera tout autant ! Et si les récits de vengeance par le sexe sont assez courants dans les hentai, Revenge Hypnosis a notamment su bâtir sa réputation sur un développement allant un peu plus loin que les simples abus successifs: loin de vouloir se contenter de forniquer systématiquement avec les trois filles quand il en a envie, Tazaki veut s'assurer de les humilier totalement, de les traîner dans la boue pour être définitivement soulagé, et c'est ce qui le poussera à exploiter plus en profondeur les différentes possibilités de l'hypnose en établissement des petites stratégies, notamment pour pousser Izumi et ses deux sbires à venir assouvir d'elles-même ses différents fantasmes (fellation, sodomie, sexe en public et sex toys seront donc aussi un peu de la partie), jusqu'au jour où il les fera définitivement devenir siennes psychologiquement en les faisant tomber enceintes de lui. Charmant !

Vous voyez donc le genre: si vous aimez ce type de hentai (ce qui n'est pas vraiment le genre de votre serviteur, j'avoue), Revenge Hypnosis devrait assurément vous plaire beaucoup, puisque le duo d'auteurs a cherché à pousser assez loin la chose. Mais l'attrait de l'oeuvre ne s'arrête pas là et réside sans doute surtout dans son rendu visuel.
D'un côté, pour un hentai de ce type, certains trouveront peut-être que Revenge Hypnosis reste un peu "sage" graphiquement, car hormis pour 2-3 très brèves scènes (le pipi dans l'anus, burp, sans oublier l'épilogue qui ravira surtout les fans de pregnancy) on reste en réalité sur des pratiques très basiques où le personnage principal s'adonne surtout au sexe vaginal, tandis que les quelques autres pratiques ne durent à chaque fois que quelques pages voire quelques cases. On regrettera ainsi une petite redondance des scènes de sexe parfois (d'autant plus que les auteurs reprennent régulièrement un peu les mêmes positions et angles de vue), et on pourra s'interroger sur certains fantasmes quasiment pas exploiter (par exemple, pourquoi offrir à Minato une poitrine aussi énorme, si c'est pour n'en faire quasiment rien ? ).
Mais d'un autre côté, sur le pur plan esthétique, le dessin d'Aiue Oka est parmi les plus beaux qu'on ait pu voir dans le genre, parmi les titres parus en France en tout cas. Loin de se contenter d'avoir offert à chacune des trois filles des allures, des visages, des expressions et des formes qui leur sont vraiment propres en leur offrant un charme bien spécifique (la préférence de votre serviteur allant largement pour Sae), les deux mangakas se sont appliqués à offrir un trait toujours précis et riche afin de bien mettre en valeur leur plastique, et de renforcer encore cela via des cadrages et angles de vue toujours très immersifs (même si, comme dit plus haut, ils tendant à devenir redondants parfois).

Revenge Hypnosis est donc dans l'ensemble, assurément, un excellent représentant de sa catégorie, en n'ayant pas volé sa réputation, la seule prérogative pour en profiter à fond étant d'adhérer à ce genre de récit malsain et immoral. Et côté édition, en plus d'avoir pu proposer cette fois-ci une version intégralement non-censurée, Niho Niba propose une première page en couleurs sur papier glacé (qui donne immédiatement le ton, niveau humiliation...), une bonne qualité de papier et d'impression, une traduction très soignée de Nicolas Pujol, et un travail de lettrage globalement convaincant de la part de Jef.Mod. On regrettera juste une petite coquille dans le sommaire et, une nouvelle fois, l'absence totale de sous-titres pour les onomatopées.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs