Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Mai 2021
Kazuya pose un lapin à Mami en sautant au secours de Mizuhara, qui tombe à l'eau depuis le ferry. Deux deux survivent à l'incident, mais vont se questionner sur leur rapport à l'autre, suite à l'acte héroïque du jeune homme... Pourquoi Kazuya a-t-il sauté ? Serait-il amoureux de sa fausse petit amie, en réalité ? Il se rend bien compte que Mizuhara hante ses pensées, plus que Mami. Néanmoins, leur relation ne peut plus durer, et les deux jeunes gens vont devoir renoncer à leur idylle factice... en théorie.
Derrière des gags souvent bas de la ceinture, Rent-A-Girlfriend a su proposer de belles idées sur ses deux premiers tomes, que ce soit en proposant un point de vue adulte (évitant ainsi quelques fétiches douteux) et ce concept de fausse petite amie assez original. La finalité du second tome amenait un chamboulement attendu depuis le premier tome, inévitable donc, qui pouvait permettre à l’œuvre de Reiji Miyajima de ne pas sombrer dans la routine.
Et effectivement, quelque chose de nouveau se passe du côté des deux protagonistes du titre, et notamment de leurs sentiments. D'ailleurs, le gros point fort de cette suite vient encore une fois de l'ambiance qui se développe entre eux, le récit passant du gag centré sur leur situation de faux couple à des instants beaucoup plus touchants, et de manière légitime puisqu'il commence à y avoir de l'amour dans l'air, un vrai cette fois. Difficile donc de dire que Rent-A-Girlfriend est tombé dans une totale routine, même si l'auteur a tendance à déjà se reposer sur ses lauriers.
Car malgré une alchimie entre Kazuya et Mizuhara qui porte littéralement le volume, les quiproquos commencent à sérieusement se répéter, et on sent bien que le titre jouera sur la complexité de la fausse relation pendant encore un moment, en balayant à chaque fois les tentatives des héros de se montrer sincères avec leur entourage. Et si on apprécie grandement que la question des sentiments soient déjà assez explicite, la mise en évidence de l'amour que porte le héros pour sa copine factice reste très grotesque. Car dès que Reiji Miyajima doit parler de sexualité ou de libido, le ton se fait graveleux, et dessert ici toute la poésie des sentiments du protagoniste. Il y avait sans doute mieux à faire que lui faire prendre conscience de ses sentiments lors d'une séance branlette en pensant à des ébats avec Mami, même si on saisi l'idée d'une Mizuhara qui écarte la petite blonde au fort caractère dans le cœur de Kazuya.
Malgré ça, on a tendance à faire fi des notes négatives de ce troisième tome, ce grâce à l'ambiance globale et au trait toujours aussi expressif et fin du mangaka. Alors, quand bien même l'issue du dernier segment du tome serait prévisible, rien ne gâche vraiment la lecture. Et concernant cette séquence finale, elle met en scène une idée dont on pouvait se doutait dès le lancement du manga. Il suffit d'observer les couvertures japonaises pour comprendre que la comédie romantique se jouera autour d'un casting féminin plus dense que ce qu'on peut voir actuellement, et c'est ce que la finalité de l'opus met en place. On attend alors de voir comment Reiji Miyajima renouvellera son histoire.
Derrière des gags souvent bas de la ceinture, Rent-A-Girlfriend a su proposer de belles idées sur ses deux premiers tomes, que ce soit en proposant un point de vue adulte (évitant ainsi quelques fétiches douteux) et ce concept de fausse petite amie assez original. La finalité du second tome amenait un chamboulement attendu depuis le premier tome, inévitable donc, qui pouvait permettre à l’œuvre de Reiji Miyajima de ne pas sombrer dans la routine.
Et effectivement, quelque chose de nouveau se passe du côté des deux protagonistes du titre, et notamment de leurs sentiments. D'ailleurs, le gros point fort de cette suite vient encore une fois de l'ambiance qui se développe entre eux, le récit passant du gag centré sur leur situation de faux couple à des instants beaucoup plus touchants, et de manière légitime puisqu'il commence à y avoir de l'amour dans l'air, un vrai cette fois. Difficile donc de dire que Rent-A-Girlfriend est tombé dans une totale routine, même si l'auteur a tendance à déjà se reposer sur ses lauriers.
Car malgré une alchimie entre Kazuya et Mizuhara qui porte littéralement le volume, les quiproquos commencent à sérieusement se répéter, et on sent bien que le titre jouera sur la complexité de la fausse relation pendant encore un moment, en balayant à chaque fois les tentatives des héros de se montrer sincères avec leur entourage. Et si on apprécie grandement que la question des sentiments soient déjà assez explicite, la mise en évidence de l'amour que porte le héros pour sa copine factice reste très grotesque. Car dès que Reiji Miyajima doit parler de sexualité ou de libido, le ton se fait graveleux, et dessert ici toute la poésie des sentiments du protagoniste. Il y avait sans doute mieux à faire que lui faire prendre conscience de ses sentiments lors d'une séance branlette en pensant à des ébats avec Mami, même si on saisi l'idée d'une Mizuhara qui écarte la petite blonde au fort caractère dans le cœur de Kazuya.
Malgré ça, on a tendance à faire fi des notes négatives de ce troisième tome, ce grâce à l'ambiance globale et au trait toujours aussi expressif et fin du mangaka. Alors, quand bien même l'issue du dernier segment du tome serait prévisible, rien ne gâche vraiment la lecture. Et concernant cette séquence finale, elle met en scène une idée dont on pouvait se doutait dès le lancement du manga. Il suffit d'observer les couvertures japonaises pour comprendre que la comédie romantique se jouera autour d'un casting féminin plus dense que ce qu'on peut voir actuellement, et c'est ce que la finalité de l'opus met en place. On attend alors de voir comment Reiji Miyajima renouvellera son histoire.
22/03/2024 