Renjoh Desperado Vol.3 - Actualité manga
Renjoh Desperado Vol.3 - Manga

Renjoh Desperado Vol.3 : Critiques

Renjoh Desperado

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Novembre 2018

Désœuvrée depuis sa dernière mésaventure amoureuse avec Manji, notre épéiste vagabonde perd toute raison de poursuivre sa quête. Pourtant, c’est grâce à la rencontre d’une divinité métamorphe, l’Aigle Tengu, que Monko retrouve sa détermination de trouver le plus beau parti du Japon.

Elle est ensuite recueillie par la tribu vénérant l’Aigle Tengu, c’est au sein de celle-ci qu’elle est témoin du jugement pour traitrise d’une femme ayant échangée des lettres d’amours avec un samouraï. Le problème étant que ce groupe de samouraïs, une unité de cavaliers, pille et massacre les villages des mygales. Cette romance interdite chez les deux belligérants a eue pour conséquence l’emprisonnement de l’amant de la jeune femme. Monko offre alors son aide pour délivrer le jeune Roméo et qu’il retrouve sa Juliette. Elle part donc, seule, à l’assaut d’un camp de samouraïs en tant que Cupidon.

A la différence de ces précédents volumes, Renjoh Desperado s’engage ici dans un ton sérieux avec la reprise de conscience de la quête de Monko à travers le sauvetage d’un homme dont elle n’éprouve pas de béguin. Le sens de la justice pour Monko se résumant à l’amour que l’on éprouve pour une personne, elle s’abandonne corps et âme dans cette quête chevaleresque. Pas d’amourette donc dans ce volume, malgré tout, Monko résiste tant bien que mal aux charmes des hommes dont elle va croiser la route. Ce ton sérieux que le volume instaure se résume par des scènes de génocide du peuple des mygales par l’unité de samouraïs qui retranscrivent une brutalité extrême dans les pratiques du Shogun et de son frère, principal antagoniste du récit. Le volume nous plonge aussi dans les origines du bras mécanique de Monko et des précisions sur sa rivalité avec Arthur Jr et la justice du Kanto sont apportées. Ceci rajoute donc une immersion certaine dans la narration.

Cependant le ton humoristique du titre n’est pas oublié pour autant et l’introduction d’un nouvel ennemi de Monko intervient en ce sens par son écriture et son caractère. Sire Lionel, commandant de l’unité de samouraïs est présenté comme misogyne et machiste, de quoi donner quelques frisons à notre manieuse du katana. Par contre, cet humour, parfois lourd, sur la supériorité de l’homme sur la femme peut nous faire décrocher la lecture en raison de la différence des mœurs entre le lecteur français et le lecteur japonais. Mais le récit prend le parti de l’humour et de l’autodérision et fait de Sire Lionel le parfait antagoniste contre lequel Monko prouvera à bien des égards sa force et sa détermination.

Egalement, Ahndonoshik renforce son univers de fusion entre la période d’Edo et le Far West américain grâce à cette tribu de mygales présentée comme une tribu d’amérindiens telle les Sioux ou les Apaches. Mais ceux-ci vivant dans des habitations en bois et toits en chaume de la période du Shogunat Tokugawa, la fusion est plus qu’appréciable par ce mélange de styles et d’époques. Même traitement pour l’unité de samouraïs dont les membres ont l’apparence de soldats du Shogun, mais où leur commandant, Sire Lionel est dépeint comme un officier américain de la conquête de l’Ouest, arborant lunettes d’aviateur et cigare cubain, les références au cliché du Western sont bien implantés au sein des planches. De nouveau pour le traitement des armes on aperçoit la fusion entre les gardes des katanas et des fusils à levier du Far West, une combinaison qui résume en sorte le travail en amont du mangaka.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur

14 20
Note de la rédaction