Renjoh Desperado Vol.1 - Actualité manga
Renjoh Desperado Vol.1 - Manga

Renjoh Desperado Vol.1 : Critiques

Renjoh Desperado

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Octobre 2018

Trouver le meilleur mari du Japon, tel est l’objectif de la jeune Monko, âme errante d’humeur vagabonde. 


Fruit de l’imagination d’Ahn Dongshik, le titre fait son entrée au catalogue de Kurokawa le 12 avril 2018. On nous plonge dans un monde où la Période Edo et le Far West américain cohabitent avec des créatures géantes. Le premier chapitre est sans détours, nous faisons la connaissance de Monko après une tentative d’enlèvement d’un membre d’un clan local. La jeune femme tombe alors sous le charme du chef de clan et souhaite lui rendre la pareille pour son hospitalité en éliminant la menace qui pèse sur son village. Cependant Monko se rendra compte de la supercherie organisée par son beau parti. 


Le volume se déroule ensuite comme une série d’histoires dans lesquelles les béguins de Monko vont lui attirer des ennuis malheureux mais qui ont le mérite de nous dévoiler peu à peu le caractère de la jeune femme ainsi que des prémices d’informations sur son origine. Ces histoires s’articulent autour de la vision qu’à Monko de l’Amour, et des combats énergiques qui mettent en valeur à la fois le talent de bretteur de la jeune femme et l’utilisation de son bras droit mécanique. Celui-ci sauve notre héroïne à plusieurs reprises grâce à la force qu’il ajoute aux mouvements à ses coups de sabre. 


Ce bras mécanique steampunk introduit le point fort du volume qui est le mélange habile et équilibré entre la Période Edo et le Far West américain. Cette combinaison originale est caractérisée en premier lieu par l’abandon des katanas pour des carabines à levier et autres révolvers de la Conquête de l’Ouest. L’architecture emprunte aussi les clichés du genre du western avec les saloons et shérifs tout en gardant l’esprit traditionnel japonais que l’on retrouve principalement dans la mode vestimentaire. Ainsi nous basculons à tour de rôle entre Japon et Far West, entre une poursuite d’une locomotive à vapeur et un spectacle de Jôruri. L’introduction de créatures telles que des araignées géantes apporte une dose de curiosité au titre et nous donne des combats variés entre cette faune et humains. 


Cet ensemble est mis en scène par un dessin à la fois précis, énergique, avec des doses de violences pour les scènes de combats ; à la fois simple et burlesque pour les scènes légères de Monko. Certaines pages ont alors un traitement sombre qui rajoute du poids au dialogue ou à l’action qui va suivre. Les doubles pages de combat sont habilement structurées pour nous donner un large aperçu des compétences d’épéiste de Monko. Malgré quelques cases brouillonnes pour des mouvements brusques, la plupart sont bien gérées, en particulier les moments où Monko utilise son bras mécanique pour propulser son sabre sur ses ennemis. Le chara-design de notre héroïne apporte un charme certain, par ses formes ou par son équipement d’âme errante. Mention particulière pour la chasseuse de prime Oryô Dixie, femme robuste aux allures de cow-boy gonflée aux hormones, en décalage avec la jeune Monko, ce qui rajoute une note de burlesque à la partie comédie du titre. 


Ce premier volume de Renjoh Desperado pose donc les bases du récit et de son univers. Avec ces combats équilibrés et sa dose de comédie romantique, le titre se démarque par la fusion entre le style japonais de l’Ere Edo et du style western spaghetti. L’introduction plus large des origines de Monko sera un grand plus pour les prochains volumes. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur

13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs