Re:Zero – Troisième Arc - Truth of Zero Vol.4 - Actualité manga
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Re:Zero – Troisième Arc - Truth of Zero Vol.4 : Critiques

Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu - Daisanshou - Truth of Zero

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Septembre 2019

Chronique 2

En se rendant au manoir Roswaal avec Rem, Subaru découvre l'identité du responsable du massacre du territoire : Pételgeuse, l'évêque de la Paresse du Culte de la Sorcière. Impuissant, le garçon voit son amie mourir son ses yeux avant de trépasser à son tour... et de revenir au point de départ de ce nouveau cycle. Subaru sait ce qu'il a à faire, il doit trouver des alliés forts pour l'aider à sauver le manoir. Mais la tâche sera particulièrement ardue, et Subaru pourrait bien se confronter à ses propres pêchés de cette façon...

Tappei Nagatsuki, l'écrivain du light-novel d'origine, le dit lui même en postface de ce tome : On peut considérer que Re:Zero se lance véritablement maintenant, chose qui se ressent dès les premières pages de ce quatrième opus d'arc 3. En plus d'être un ennemi horripilant, Pételgeuse apporte à lui seul une véritable personnification du Culte de la Sorcière, camp ennemi jusqu'ici mystique, qui présente un certain effroi. L'introduction de la menace de manière tangible est donc une réussite, et il n'en faut pas tellement plus pour confirmer tout le potentiel de ce troisième arc.

Ceux qui sont passés par la case anime le savent, la suite de l'opus sera néanmoins le petit ventre mou de l'arc en question. Dans cette nouvelle étape, Subaru doit se trouver des alliés, amenant une grande partie du volume sans grande action, avec un certain sentiment de surplace. Car on se doute que la mort réversible frappera encore le héros, instaurant ici une impression de rallonge un poil forcée de l'intrigue. Pas totalement, évidemment, les événements de fin de tome étant importants pour le futur de l'arc tandis que la phase de négociations apporte un petit quelque chose au protagoniste de l'histoire.

Car il est temps que Subaru affronte ses faiblesses. Le héros de Re:Zero est impulsif, bien sympathique mais parfois un peu énervant, ce qui est encore plus le cas dans cet arc. Ce quatrième tome a beau en faire parfois un peu trop pour rabaisser Subaru avec des torts divers et variés, il est grand temps que quelque chose vienne donner davantage de noblesse et de carrure à la figure centrale de l'histoire. Le volume semble tomber à point nommé en ce sens, et on attend désormais de voir quel impact cela aura sur le héros, dans la globalité.

En définitive, le tome présent semble surtout être une bonne grosse transition en vue des événements plus ambitieux de ce troisième arc. Il peut parfois donner l'impression de prendre son temps et de ne pas faire avancer les choses, mais apporte tout de même ses petites pistes de développement. Ceux qui n'ont pas vu l'anime auront aussi de quoi être sceptique quant à l'introduction d'un nouvel ennemi plutôt singulier en toute fin de volume, aussi les prochains tomes devraient calmer quelques craintes en ce sens. Car le troisième arc de Re:Zero n'a pas encore exploité tout son potentiel...


Chronique 1

Dans son repaire, face à un Subaru désespéré et impuissant qui sort tout juste de sa léthargie en voyant la situation, Pételgeuse Romanée-Conti applique ses mains invisibles, l'autorité de la paresse, sur une Rem laissée à moitié-morte, dans le sang. L'évêque des pêchés capitaux du culte de la sorcière, fou et sadique, s'en va ensuite avec ses "Phalanges", en laissant notre héros à son sort, celui que le destin décidera de lui accorder. Dans un ultime effort, Rem se traîne jusqu'à celui qu'elle aime pour le libérer et lui ordonner de vivre, avant de rendre son dernier souffle. Et en cet instant naît définitivement en Subaru une haine profonde pour Pételgeuse, qu'il est déterminé à tuer, ne serait-ce que pour protéger Emilia et les habitants du domaine Roswaal. Et quitte, bien sûr, à mourir encore et encore avant d'y parvenir.

Dans l'adaptation animée, le passage dans la grotte était sans doute l'un des plus insoutenables autant pour Subaru que pour les spectateurs, la réalisation ayant beaucoup cherché à faire ressortir tout le désespoir, la folie et l'horreur de la scène, avec un Subaru totalement impuissant, une Rem torturée à plusieurs reprises mais trouvant encore la force de ramper jusqu'à son héros, et un Pételgeuse s'y étant alors imposé comme un antagoniste aussi détestable qu'inquiétant. Pour son adaptation manga, Daichi Matsuse, lui, a choisi de raccourcir un peu le passage, même si l'on y ressent aussi tout ce qu'il faut: la violence, le désespoir, l'abnégation de Rem, et la naissance d'un sentiment profondément haineux en Subaru. Ce qui fait redécoller de plus belle sa détermination. Le début de tome est donc un peu moins intense que dans l'anime, mais tout de même réussi, et n'oublie pas certains autres détails, comme la découverte d'un Pack beaucoup moins mignon dès lors que l'on s'en prend à son "enfant".

En démarrant une nouvelle boucle, on retrouve donc un Subaru nourri de nouvelles ambitions en plus d'empêcher le massacre au domaine Roswaal: mettre fin aux agissements de Pételgeuse. Mais le temps est compté pour empêcher ce qui va arriver, et seul notre héros est impuissant. Qui plus est, Roswaal et Reinhard sont absents. Alors, arrivera-t-il à obtenir de l'aide, notamment auprès des autres prétendantes au trône ?

Ce qui est le plus intéressant ici, c'est que Crusch, Priscilla et Anastasia vont, chacune leur tour, faire ressortir des problèmes qui perdurent en Subaru, notre héros ayant encore clairement besoin d'évoluer et de se remettre en question sur certains aspects. Crusch peut deviner si on lui ment on pas, et elle ne ressent aucun mensonge dans l'aide que lui demande Subaru. Mais là où Rem ne doute aucunement de celui qu'elle aime, la duchesse, elle, y va avec plus de recul, car Subaru ne lui semble pas agir pour les bonnes raisons... La haine ne serait-elle pas en train de prendre le dessus sur le reste en lui ? Après tout, en venant demander de l'aide à Crusch, pas une seule fois il ne dit qu'il veut sauver Emilia, alors qu'il s'agit normalement de son but premier. Le face-à-face avec l'arrogante Priscilla est à la fois court et intéressant pour une chose: pour arriver à ses fins, Subaru doit-il mettre de côté sa fierté, voire la bafouer ? Enfin, la rencontre avec Anastasia Hoshin est tout d'abord intéressante car elle permet d'en apprendre encore un petit peu plus sur cette prétendante jusque-là un peu moins en vue que les autres: ce que ses talents de marchande lui ont appris, son esprit assez avisé, la découverte de sa lieutenante Mimi (qui ne paie pas de mine avec sa petite frimousse, mais qui est redoutable) et de sa garde privée (une troupe de mercenaires de la firme Hoshin surnommée les Crocs d'acier)... Mais bien sûr, elle aussi a une leçon à inculquer à Subaru: impossible de collaborer avec quelqu'un qui n'inspire pas la confiance. Et pour qu'on ait confiance en lui, notre héros devra forcément faire ses preuves.

Dans l'immédiat, Subaru, toujours pressé par le temps, choisit plutôt une autre solution pour regagner le manoir au plus vite, mais sera-t-elle payante ? La dernière partie du tome nous livre alors une assez habile et lente montée de tension, entre les nouveaux agissements d'une Rem toujours prête à se sacrifier pour son Subaru, quelques petites infos de background par exemple sur l'arbre géant de Flugel (un arbre à la hauteur démesurée, sur lequel la légende dit que le sage Flugel l'aurait planté il y a plusieurs siècles)... et, surtout, l'entrée en scène de l'autre ennemi important de cet arc, évoqué dans les tomes précédents: le cachalot blanc Moby Dick, une bête volante démoniaque dont Matsuse réussit très bien le design imposant et apeurant, et qui, rien que par sa présence dans le brouillard qu'il soulève, semble posséder quelques pouvoir assez terrifiants en agissant sur la mémoire...

Le tome est donc bien mené et très divertissant, le mangaka sachant à nouveau retenir ce qu'il faut sans traîner, et se réapproprier le matériau de base à travers des visuels réussis, que ce soit dans le design des personnages, dans les décors ou dans le dynamisme et l'ambiance globaux.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction