Re:Zero – Quatrième arc - Le Sanctuaire et la Sorcière de l'Avarice Vol.1 - Actualité manga
Re:Zero – Quatrième arc - Le Sanctuaire et la Sorcière de l'Avarice Vol.1 - Manga

Re:Zero – Quatrième arc - Le Sanctuaire et la Sorcière de l'Avarice Vol.1 : Critiques

Re:Zero - Kara Hajimeru Isekai Seikatsu - Seiiki to Gôyoku no Majo

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 23 Septembre 2021

Re:Zero est certainement l'une des séries isekai modernes les plus populaires, en atteste une deuxième saison de l'anime très attendue et l'adaptation manga du light novel de Tappei Nagatsuki qui évolue en parallèle. En septembre 2019, le troisième arc dessiné par Daichi Matsuse (aussi responsable de l'adaptation du court premier arc) a pris fin. C'est au même moment que le manga de la partie suivante de l'histoire a été mise en chantier, appelant cette fois un autre duo de mangaka, mais qui ne nous est pas inconnu.

Car c'est le binôme composé du scénariste Yu Aikawa et du dessinateur Haruno Atori qui a repris le flambeau. Les deux auteurs sont connus pour Les 7 princes et le labyrinthe millénaire et ont aussi collaboré sur l'histoire courte Kyûketsuki Marguerite to Kuenai Gokinjo. Un tandem avec une petite expérience donc, et lui confier Re:Zero ne paraissait pas saugrenu. Pourtant, le challenge sera à honorer puisque ce quatrième arc est particulièrement long, correspondant aux tomes 10 à 15 du roman d'origine soit 6 opus et riche en intrigues et en sous-intrigues. De notre côté, nous avons d'abord connu cette partie de l'histoire par son adaptation animée, via une saison 2 qui laissa beaucoup de spectateurs mitigés. Car Tappei Nagatsuki a écrit une intrigue particulièrement ambitieuse, parfois même trop, aussi le manga pourrait souffrir à terme des mêmes tarres que la version animée.

Reprenant là où le dernier tome de la partie 3 s'était arrêté, l'arc nommé « Le Sanctuaire et la Sorcière de l'Avarice » reprend les lourdes conséquences de l'affrontement contre ls deux évèques du cultre de la Sorcière que sont Lay Batenkaitos et Regulus Corneas. Crusch a perdu la mémoire, tandis que Rem est frappée du syndrôme de « La belle aux bois dormant », se trouvant dans le coma tandis que tous sauf Subaru ont oublié son existence. En attendant de trouver une solution, le garçon et Emilia doivent regagner le manoir Roswaal. Mais une surprise les attendent sur le domaine Mathers : L'excentrique noble et les villageois n'ont toujours pas regagné leurs habitats respectifs suite à leur évacuation. Ils pourraient encore se trouver au « Sanctuaire », lieu où doivent maintenant se rendre Subaru et Emilia pour obtenir des réponses.

Comme nous l'avons soulevé, le quatrième arc de Re:Zero est particulièrement dense au point de prendre de multiple détours et développer toutes sortes d'intrigues. Les non spectateurs de la version animée se rendront compte de cette intention d'écriture dès ce premier volume qui cumule les pistes d'intrigue, partant du cas de Rem et Crusch pour doucement se diriger vers un tout autre récit établi au fameux « Sanctuaire » dont la nature nous sera rapidement révélée. Partant des retombées de la partie 3, cette nouvelle intrigue se sert de celles-ci comme d'un prétexte pour amener un autre début d'aventure, riche en mystères comme il est de coutume dans l'œuvre de Tappei Nagatsuki. Seulement, la version manga (tout comme le light novel, très probablement) présente un avantage : La progression se fait au rythme de la lecture, amenant la possibilité de mieux se poser pour digérer la multitude d'informations données. Car il y a bon nombre d'éléments à digérer, ce qui contraindra peut-être certains à relire le pavé pour une meilleure compréhension des bases de cet arc. Une lecture un poil exigeante par rapport à tout ce qu'on a pu connaître, mais nécessaire tant la suite ne nous épargnera pas en informations, développements et autre rebondissements, ce qui amènera ses forces comme ses faiblesses.

Mais en attendant, il y a de quoi apprécier les nouveaux horizons offerts par le scénario. Re:Zero a toujours évoqué l'une des sorcières, celle de l'Envie, et voilà qu'une autre fait office de figure importante de cette partie de l'histoire. Echidna est envoutante et charismatique, laisse planer le doute sur bon nombre d'éléments de l'univers, et a donc de quoi nous intriguer. Il en va de même pour bien des autres éléments de ce volume, allant de certains personnages comme un Roswaal énigmatique ou simplement ce lieu qu'est le Sanctuaire. Le lecteur découvrant cette histoire sentira bien que tout ne lui a pas été dit, et que beaucoup d'éléments doivent encore être décortiqués. A juste titre puisque la trame de cet arc n'a pas véritablement commencé, tout ce volume étant finalement une introduction riche vers les événements majeurs et la prochaine bataille que devra livrer Subaru.

Et puisque ce quatrième arc fait intervenir de nouveaux auteurs, il convient de nous intéresser à leur manière de s'accaparer Re:Zero. Le choix du présent binôme n'a sans doute rien d'un hasard, car la richesse scénaristique de cet arc nécessitait certainement une répartition du travail entre scénariste et dessinateur. Alors, Yu Aikawa sait globalement se saisir du roman pour bien découper l'histoire et les dialogues, de manière à rendre toutes les petites richesses de ce tome accessible. La tâche est lourde pour un tel arc, car un mauvais équilibrage pourrait mener à quelques incompréhensions. A ses côtés, Haruno Atori livre un travail graphique charmant, ce dernier parvenant à faire sien le character-design d'origine de Shinichirô Otsuka et à créer des planches claire, dynamique, et qui parviennent à faire le focus sur les émotions des personnages (ce qui constituera une part non négligeable de cet arc). L'alchimie entre les deux mangaka opère dans ce premier tome qui adapte Re:Zero de bonne manière.

Côté édition, Ototo livre un travail conforme aux autres parties de la saga. Même format, même charte graphique, quelques pages couleur illustrant le talent de Haruno Atori, et un retour de Yoan Giraud sur la traduction. Là aussi, mieux valait confier l'adaptation à un connaisseur du matériau d'origine, un choix qu'on salue donc.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction