Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Octobre 2023

Apo-Rô a à peine le temps de profiter des retrouvailles avec son campement après sa mouvementée mission d'exploration, qu'il reçoit déjà une demande de la part de la princesse casse-cou, la jeune fille qu'il a aidée sur son chemin: celle-ci souhaite effectivement le convier dans le château royal de sa famille à Osvel. Même s'il ne fait aucun doute que la turbulente jeune fille a quelque chose derrière la tête, notre héros accepte malgré tout, et se met en route avec une petite troupe composée notamment de Kana-mi, de ses enfants Oro et Argento et de la fille aux cheveux rouges.

Après un voyage vraiment très vite vu, avec quelques haltes expéditives et tout de même un rapide focus sur le fait que Kana-mi maîtrise désormais mieux sa force, voici donc qu'une nouvelle partie s'ouvre en installant Apo-Rô et les siens à Osvel, où un tout nouveau contexte est à mettre en place. Cela passe donc par différentes étapes: veiller sur la princesse casse-cou autour de qui certaines menaces s'accentuent autant de la part de pays étrangers qu'au niveau interne participer à des banquets et autres festivités difficiles à refuser, rencontrer la première reine dont l'étrange lubie sur notre héros a de quoi décontenancer, se présenter au roi, s'entraîner avec la garde rapprocher, permettre à ses compagnons de voyage de s'entraîner pour s'améliorer eux aussi, explorer un donjon pour la première fois afin d'obtenir de nouvelles compétences, participer à des affrontements au Colisée puis à un tournoi d'arts martiaux permettant de dénicher de nouvelles recrues pour les Parabellum... Une constatation s'impose alors: la très grosses majorité de ce tome ne change pas de d'habitude, et est même un peu soporifique, non seulement parce que tout est survolé, mais en plus parce que toutes ces étapes ont déjà été vues milles fois. Et cela donne d'autant plus l'impression de traîner pour pas grand chose que la narration en forme de journal quotidien, forcément, dynamise peu les choses. Si cette narration a jusqu'à présent offert une certaine unicité à l'oeuvre, cette fois-ci elle montre un peu plus fortement ses limites. Et pendant ce temps, les événements plus intrigants, comme un mystérieux assassinat important, les desseins nébuleux de Alrich Teen Agver la Brave protectrice des ténèbres, ou tout simplement des complots qui commencent à se resserrer, peinent à se démarquer puisqu'ils sont traités de la même façon que le reste.

A l'arrivée, on s'ennuie un peu sur ce volume. Bien que le fond autour de la princesse et des débuts de complots interpelle tout de même, tout ce qui nous est raconté ici est très banal et souvent déjà-vu, et les particularités de la narration empêchent d'installer un rythme plus saisissant. La recette de Re:Monster s'étiole quelque peu, mais espérons que ce soit passager.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction