Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 15 Mai 2012
Reiji reste profondément marqué par la mort brutale de Mizaki, mais de fraîches retrouvailles pourraient bien lui aérer l'esprit : Natsuhi, une amie d'enfance revenue des Etats-Unis pour poursuivre sa carrière de romancière, s'installe chez lui et Ayaka pour un temps. Franche, pétillante et très peu farouche, la jeune et jolie demoiselle, entre quelques scènes de fan-service bienvenues pour alléger l'atmosphère, affiche un charme certain et se fait facilement attachante. Ainsi ce volume commence-t-il sur une note plus légère, pas spécialement originale, mais réellement bienvenue après les drames du tome 2. Et en filigranes, l'arrivée de la charmante Natsuhi a également pour effet de titiller la jalousie d'Ayaka, qui ne voit pas d'un bon oeil le fait qu'une jeune fille jolie et pas très prude habite sous le même toit que son frère chéri...
Pour autant, ces instants plus joyeux ne durent pas longtemps : alors qu'ils partent à trois dans un parc d'attractions, Reiji et Ayaka croisent la route de nouvelles ennemies, qui menacent de s'en prendre à Natsuhi pour arriver à leurs fins. L'action reprend alors ses droits, mouvementée, bien orchestrée par un trait et une mise en scène francs et dynamiques, mais au fil des pages, l'enjeu de ce nouvel affrontement s'attarde sur des réflexions autrement plus importantes que l'action elle-même. Après le drame arrivé à Mizaki, la question de la relation de confiance se dresse à nouveau sur la route d'Ayaka et Reiji, et si la première, qui continue d'intriguer de par ses talents de combattante, semble avoir déjà choisi sa façon de voir les choses au point d'inquiéter son propre frère, notre héros, lui, risque de voir ses convictions et son altruisme mis à mal... à moins que ceux-ci ne soient sublimés par les ennemies d'un tome.
Ici, on appréciera surtout un récit qui ne se contente pas d'action basique "gentils contre méchants". Dans le jeu cruel où ils ont été enrôlés de force, les joueurs peuvent voir les choses différemment, mais sont tous égaux, tous obligés de se battre, que ça leur plaise ou non. Les deux ennemies de ce volume, nuancées et travaillées au point d'en devenir réellement touchantes, amènent des idées intéressantes.
Une nouvelle fois, Re:Birth - The Lunatic Taker confirme donc ses qualités. Les personnages ne sont ni tout rose ni tout noir, les nuances autour d'eux sont bien fichues, l'action est bien présente mais la série ne se résume pas qu'à ça, et Ayaka intrigue toujours plus.