Rainbow Vol.20 - Actualité manga
Rainbow Vol.20 - Manga

Rainbow Vol.20 : Critiques

Rainbow nisha rokubô no shichini

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Février 2012

Afin de sauver Setsuko, Mario s'est lancé seul dans la gueule du loup, et malgré tout son courage, n'est pas parvenu à libérer la belle : le voilà prisonnier à son tour, à la merci du terrifiant Antonio Canali qui compte bien s'amuser avec lui et le tuer à petit feu. Le mafieux envoie d'ailleurs l'un de ses hommes pour se débarrasser des autres anciens détenus de la bande, restés à l'hôpital... Comment nos héros vont-ils bien pouvoir s'en sortir ?

Malheur de malheur. Nous en sommes à présent au cinquième tome de l'arc des champignons mastutakes, véritable tache de moisissure dans la série Rainbow qui aura réussi à faire passer la série de valeur sûre à titre insupportable. Au vu du climax final du tome précédent, le lecteur se sera douté qu'il faudra au moins encore un volume pour résoudre la question... Au prix d'un retournement de situation totalement désespérée. Et c'est le cas ! En panne d'inspiration depuis un moment, George Abe utilise les ficelles les plus convenues pour ouvrir une petite porte de sortie à ses héros. Ainsi, non seulement les protagonistes de cet épisode nous auront rendus perplexes par leur extrémité manichéenne, mais l'on restera atterrés devant des attitudes aussi insensées et stupides. Entre les méchants qui laissent les héros en vie en leur laissant "maladroitement" une chance de salut ou en s'entretuant (histoire que leurs adversaires n'aient pas à se salir les mains), ou le camp des gentils qui se réjouit trop vite pour laisser à une seconde vague de désespoir, plus rien ne convainc et pire, on se met à rire (jaune) devant cet excès... d'excès.

Alors, devant l'ennui inspiré par ces caricatures sur pattes, le lecteur s'amusera à déceler les faiblesses d'une narration elle aussi à bout de souffle : les cliffhangers à base de coups de feu sont légion et les rebondissements prévisibles au possible. Même le graphisme impeccable de Kakizaki s'enraye dans cette surenchère, avec toujours plus de faciès caricaturaux et de lignes blanches qui ne viennent appuyer plus aucun sentiment tant elles ont été usées jusqu'à l'os. Tandis que l'on peste devant la médiocrité ambiante et que l'on repense avec regret au génie du début de la saga, les pages s'écoulent et la situation ne veut toujours pas se dénouer, accentuant davantage notre frustration... jusqu'aux trois dernières pages qui finiront de nous achever.

L'arc des matsutakes aurait pu être un mets délicat, appuyant quelques bonnes pistes originales, mais un champignon vénéneux s'est glissé dans le panier : l'amanite de la surenchère. A vouloir offrir toujours plus, George Abe est tombé dans sa propre parodie, et ce qui aurait pu tenir en un (ou deux) volume(s) s'étale encore et encore jusqu'à l'exaspération totale. Il reste encore deux tomes pour offrir une fin convenable à cette œuvre, qui restera entachée d'une large tache d'encre. Passons, passons !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs