Quatre frères Yuzuki (les) Vol.4 - Manga

Quatre frères Yuzuki (les) Vol.4 : Critiques

Yuzuki-san Chi no Yon Kyoudai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Septembre 2024

Un beau jour, lors des examens trimestriels, Minato se mange en pleine figure une réalité dont il n'avait pas vraiment conscience: il est nul en cours, et il ne peut même pas se rassurer en voyant les notes d'Uta puisque, même si celle-ci est tout aussi cancre que lui, elle a au moins le mérite d'être très bonne en sport ! Pire encore, Mikoto, lui, est au contraire doué, en ayant fini deuxième des examens, juste derrière la perle de l'établissement Sakura Amahara. Présidente du bureau des élèves du collège et meilleure élève de troisième année, en plus d'être sportive, sociable, gentille, belle et populaire, cette fille semble tout avoir pour elle, au grand dam de sa petite soeur Tsubaki dont les mauvaises notes la situent quelque part entre Minato et Uta.

C'est dans ce contexte que Minato a l'occasion de faire la connaissance de Tsubaki et de se rapprocher d'elle, en se sentant dans le même cas qu'elle, c'est-à-dire écrasée par la quasi perfection du frère ou de la soeur aîné(e). Pourtant, Tsubaki a bien des choses à révéler à Minato, en parlant de sa soeur Sakura comme d'une peste hypocrite. Dans tout ça, où se situe la vérité ?

C'est sur ces bases que ce quatrième volume va voir quasiment l'entièreté de ses pages être utilisées par Shizuku Fujisawa pour aborder une problématique souvent plus complexe que ce qu'elle peut paraître: le sentiment d'infériorité face aux proches. Pour ce faire, l'autrice a le bon goût d'éviter certains poncifs que l'on retrouve régulièrement sur ce délicat sujet (non, Sakura n'est absolument pas une peste), pour mieux mettre en avant, à travers Tsubaki en particulier, la façon dont ce complexe peut vite pousser à se renfermer sur soi, à ne pas communiquer suffisamment sur son mal-être, à avoir l'impression de ne pas pouvoir être compris, et finalement à adopter des comportements nocifs à la fois pour soi et pour son entourage. L'idée de l'autrice est alors simple ici, à travers ses personnages: faire comprendre le fait que, bien souvent, ce genre de complexe est basé uniquement sur notre propre ressenti, alors que notre entourage ne nous voit pas forcément comme ça. Et là-dessus, l'autrice se veut à nouveau assez fine, non seulement en posant un regard très humain sur Tsubaki et son entourage (surtout sa relation avec Sakura, forcément), mais aussi en misant sur l'atmosphère douce et chaleureuse propre à la série depuis ses débuts: les personnages continuent de beaucoup penser les uns aux autres, que ce soit Gaku qui reste absolument adorable dans sa façon de vouloir consoler Minato, ses proches qui s'inquiètent pour le collégien cancre, Minato lui-même qui ne veut rien dire à Hayato pour ne pas le rendre plus anxieux, Nikaidô qui ose parler à Tsubaki de façon cash pour la faire réagir... sans oublier le fait que la relation Tsubaki-Sakura rappelle forcément beaucoup à Minato ce qu'il a parfois l'impression de vivre avec Mikoto, en poussant alors le cadet des frères Yuzuki à réfléchir sur la valeur de son lien réel avec le frère puîné de sa famille.

Avec émotion et crédibilité, et non sans quelques notes d'humour bienvenues (pour ça, Uta est toujours aussi géniale), Shizuki Fujisawa aborde alors avec une belle réussite son sujet, et confirme encore le charme de cette série, décidément l'une des excellentes surprises de 2024 dans sa catégorie.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs